Sénégal: La dette fiscale des médias et leur financement au coeur des débats

Au Sénégal, la dette fiscale des médias est toujours au coeur des débats. Après que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a pointé du doigt des arriérés de paiement d'impôts, les comptes de plusieurs médias ont été bloqués.

Le groupe Walfadjri a commencé à régulariser sa situation, en fin de semaine et, de son côté, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a rebondi sur cette actualité pour demander plus de transparence sur le financement des médias au Sénégal afin de garantir une meilleure liberté de la presse.

La dette fiscale des médias sénégalais s'élève à près de 40 milliards de FCFA à régulariser. Macky Sall avait pourtant annoncé l'effacement de cette dette, en mars, mais aucun décret officiel n'avait été pris.

Pour sortir de ce mauvais pas, Reporters sans frontières préconise d'abord la discussion et l'apaisement entre l'État et les patrons de presse.

« Ce qui est le plus important, c'est de développer des stratégies internes, en termes de concertation, parce qu'il est clair que cela va être compliqué d'effacer cette aide fiscale ; mais que les patrons de presse eux-mêmes acceptent un peu de faire des concessions par rapport au fisc, par rapport aux impôts et parviennent ainsi à avoir des... échéanciers qui leur permettent de voir leurs comptes débloqués », souligne Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

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Après ces discussions, l'organisation demande aux autorités une meilleure transparence sur les aides publiques allouées à certains médias.

« On a l'impression que c'est quelque chose qui est acquis, ajoute Sadibou Marong. Pendant longtemps, les aides étaient attribuées un peu 'à la tête du client' et ça, c'est extraordinairement grave ! C'est pourquoi nous avons appelé à des réformes de cette aide publique aux médias pour une meilleure transparence. C'est important parce que cela permettra la valorisation des médias fiables ».

RSF demande aussi des réformes du régulateur de l'audiovisuel pour éviter toute ingérence politique.

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