Afrique: Au Global Media Forum, on parle d'intelligence artificielle

Les participants au Global Media Forum lors du panael animé par Annalena Baerbock

Organisée depuis 2008 par la Deutsche Welle, ce forum regroupe chaque année plus d'un millier de participants du monde entier dont de nombreux journalistes.

Ils sont professionnels des médias, activistes, hommes politiques, scientifiques et ils entendent partager leur expérience à l'occasion de ce forum mondial des médias.

Au centre de cette 17e édition, l'intelligence artificielle. Comment les journalistes peuvent-ils tirer profit des outils d'apprentissage automatique ? Selay Marius est journaliste ivoirien. Pour lui, il ne faut surtout pas redouter cette innovation.

"Toute innovation fait peur ou un peu peur. Il n'y a qu'à s'approprier la chose. L'intelligence artificielle ne va pas remplacer l'humain. Il faut y avoir recours comme outil pour reculer les frontières de son ignorance et ses propres capacités, pour pourvoir aller un peu plus loin que l'oeil humain et voir des choses, gagner en temps et en capacité de travail."

Lutter contre la désinformation

L'intelligence artificielle, un outil qui pourrait aussi aider à lutter contre le flux de fausses informations, notamment en Afrique estime pour sa part Moussa Tahir, journaliste tchadien.

"On l'a vu lors de la Covid-19, où on ne parlait pas seulement d'une épidémie, mais aussi d'une "infodémie". Le Tchad aussi fait face à des fausses informations récurrentes, notamment lors des manifestations ou des actualités en lien avec le Sahel. On essaye de faire un travail de collaboration avec d'autres "fact-chekers" qui sont au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, pour tenter de démêler le vrai du faux."

Dans son discours d'ouverture, le directeur général de la Deutsche Welle, Peter Limbourg, a exhorté les journalistes à maintenir la confiance du public en contribuant à l'édification de sociétés démocratiques et en luttant contre la désinformation.

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Protéger les journalistes

Quant à la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, elle a animé un panel avec la lauréate du prix Nobel de la paix 2021, la journaliste philippine Maria Ressa, et la journaliste ougandaise Culton Scovia, sur la liberté de la presse et la manière de mieux protéger les journalistes contre les attaques ciblées et les appels à la haine.

Annalena Baerbock a rappelé qu'en 2023, environ 120 journalistes ont été tués alors qu'ils faisaient leur travail. "C'est inacceptable", a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande.

Près des deux tiers de ces journalistes sont morts dans la bande de Gaza, a précisé la ministre allemande des Affaires étrangères.

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