Alassane Ouattara, président de Côte d'Ivoire, doit s'adresser à la Nation devant le Parlement réuni en Congrès, ce 18 juin 2024 à Abidjan. Cette année, alors que certaines formations préparent activement la présidentielle 2025, ce discours est scruté par toute la classe politique avec une grande attention. Explications.
En Côte d'Ivoire, le chef de l'État tient ce mardi un discours devant le Parlement réuni en Congrès. C'est un exercice solennel, qui se tient chaque année, au cours duquel Alassane Ouattara fait le point sur l'état de la Nation.
Ce discours vise à faire le point sur les réalisations menées par le gouvernement. En pratique, il est aussi une fenêtre pour annoncer des perspectives. En 2022, le chef de l'État avait ainsi dévoilé le nom de son vice-président.
Si, aujourd'hui, rien ne filtre sur le contenu de sa déclaration, les spéculations vont bon train, tant la classe politique a l'esprit déjà rivé vers la présidentielle d'octobre 2025.
Le chef de l'État va-t-il annoncer sa candidature pour 2025 ?
Alassane Ouattara va-t-il annoncer, comme en 2020, s'il est candidat ou non ? S'il ne l'est pas, va-t-il soumettre d'autres options ? Il y a trois semaines, le directoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la formation politique d'Alassane Ouattara, s'était réuni pour le désigner comme étant « son candidat naturel » pour poursuivre ses chantiers. Ses militants attendent donc une réponse.
Dans l'opposition, on attend de nouveaux gestes d'apaisement pour permettre à l'ancien président Laurent Gbagbo, l'ancien ministre Charles Blé Goudé ou encore à l'ancien Premier ministre Guillaume Soro, de participer à la présidentielle. « Ce qui peut faire avancer la Côte d'Ivoire, c'est de créer les conditions pour que les élections soient inclusives et transparentes », souligne Jean-Gervais Tchéïdé, le porte-parole adjoint du Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (le PPA-CI, formation de Laurent Gbagbo).
« Le chef de l'État a l'initiative de la loi et peut demander une révision de la Constitution », relève de son côté, le politologue Geoffroy-Julien Kouao. « Toutes les hypothèses sont donc possibles, résume ce juriste. Alassane Ouattara est le seul à définir le contenu de son discours ».