La société civile du Grand Nord-Kivu a fait savoir, samedi 15 juin, qu'au moins 200 civils ont été tués dans les attaques des ADF dans les territoires de Lubero et Beni (Nord-Kivu), en l'espace d'un mois.
Les responsables de cette organisation citoyenne ont livré ces chiffres lors de la rencontre organisée à Butembo sur la situation sécuritaire qui prévaut dans cette région.
Ils ont également regretté de la dégradation de la situation sécuritaire à la suite des attaques récurrentes des ADF ayant kidnappé de nombreuses personnes et incendié plusieurs maisons.
Parmi les conséquences de cette insécurité, cette région a connu des déplacements massifs de populations vers des endroits jugés plus sécurisés.
Le coordonnateur urbain de la société civile de Beni, Pepin Kavota a encouragé la population de ce coin à accompagner les services de défense et sécurité pour dissuader ces rebelles.
« Toute personne majeure doit être prête à combattre aux côtés des forces loyalistes et les Wazalendo en vue de neutraliser les ennemis ayant assiégé plusieurs agglomérations et d'empêcher leur avancée », a-t-il dit.
Aux autorités locales, leaders locaux et au gouvernement, la société civile a recommandé l'identification de tous les déplacés, sans assistance et l'ouverture d'une enquête pour en savoir plus sur ces tueries de civils.
« Que les autorités locales, les leaders locaux et religieux puissent identifier les déplacés internes venus de toutes les entités insécurisées et d'initier des actions urgentes d'assistance à leur égard. Au gouvernement de diligenter les enquêtes sérieuses sur toutes les tueries avant que les traces ne s'effacent », a poursuivi Pepin Kavota.
Il y a une semaine, plus de 40 civils avaient été abattus par des ADF dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero.