Sous les feux des projecteurs. L'administration douanière a fait ces derniers temps la une des journaux alors que les réseaux sociaux en parlent dans un langage par forcément flatteur.
Ernest Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes, parle de la situation qui prévaut actuellement au sein de cette administration qui entame en cette période, une série de réformes destinée à une meilleure adaptation aux exigences des usagers et en respect strict des législations en vigueur.
Tendance à la hausse
L'occasion a été pour le DG de rappeler en premier, les trois principales missions de l'administration douanière, à savoir la sécurisation des recettes publiques, la facilitation du commerce extérieur, la protection des richesses nationales ainsi que la participation à la lutte contre les trafics de stupéfiants. Depuis la mise en place du plan de modernisation, la douane a connu une certaine avancée puisque le volume de recettes a toujours affiché une tendance à la hausse.
Le délai du processus de dédouanement s'est également amélioré, d'une manière considérable en passant actuellement à moins de 3 heures . « On est proche de la performance du Japon ; en matière de délai de dédouanement » a précisé le DG. Une performance obtenue grâce notamment à la dématérialisation des procédures et à la mise en place de scanners aussi bien pour l'aérien que pour le maritime.
Dénigrement
Revenant sur les attaques répétées des détracteurs de la douane, via Facebook, le DGD indique que ces personnes mal intentionnées ont tendance à s'adonner à des actes de dénigrement gratuits. Il a pris l'exemple de certains faits qui datent de 2017 mais qui ont été publiés récemment. À croire, selon le DGD, que l'on a profité de l'affaire des trafics de lémuriens et de tortues vers la Thaïlande pour publier des faits défavorables à l'administration douanière.
Sur ce point justement, le DG indique que des actions ont toujours été menées et continuent de l'être par toutes les entités administratives concernées. Concernant plus particulièrement la lutte contre les espèces protégées, il y a toute une chaîne de responsabilité depuis le point de départ, à savoir le site des espèces concernées jusqu'aux éventuels points d'envoi.
Le ministère de l'Environnement et du Développement durable, le département de la pêche, l'administration maritime, les forces de l'ordre mais aussi l'administration douanière... constituent autant d'entités concernées. La douane plus particulièrement intervient au niveau des ports et des aéroports. Mais pas que, puisque en cas de risque relevé dans certaines localités côtières notamment, la douane peut être amenée à mettre en place des postes de surveillance.
Zones non surveillées
Une mission de surveillance notamment côtière très difficile à assumer pour une Grande île comme Madagascar avec ses 5 900 km de côtes. C'est ce qui a justement permis aux trafiquants de l'affaire Thaïlande de passer entre les mailles des surveillances côtières puisqu'ils sont probablement passés par des zones côtières non surveillées. Les espèces protégées ont été probablement transportées par des petits bateaux avant d'être transbordées dans un grand navire au large. Quoiqu'il en soit, la douane poursuit les actions pour améliorer les services publiques qui lui incombent.
Au niveau de l'aéroport international d'Ivato, une campagne de communication est actuellement en cours pour informer les usagers de leurs droits et obligations qu'ils ont bien évidemment le droit de faire valoir à l'entrée ou à la sortie du territoire. Des dispositions particulières seront également prises au niveau des portes à l'arrivée. Autant d'actions déjà prises ou encore à entreprendre pour une administration douanière qui souffre malheureusement d'une grande carence en personnel notamment au niveau de l'aéroport international d'Ivato. Des recrutements s'imposent.