Le bord de mer de Toamasina était en effervescence durant le week-end de la fête des pères. Une foule immense a assisté à l'ouverture officielle, avant de s'y donner à nouveau rendez-vous.
Grandiose. Andry Rajoelina, président de la République, l'avait annoncé lors de son dernier passage à Toamasina, en mai : l'ouverture officielle du site MIAMI se ferait en grande pompe. Des mots traduits en acte, samedi. La foule, présente au rendez-vous, s'est immergée dans l'ambiance jusqu'au bout de la nuit. Même le cardinal Désiré Tsarahazana, archevêque de Toamasina, a pris part à l'événement.
Rendez-vous avait été pris à 16 heures pour le coup d'envoi de la cérémonie. Dès les premiers instants, le ton a été donné par les tambours et les percussions. C'est dans une ambiance frénétique que s'est déroulée la traditionnelle coupe de ruban pour marquer l'inauguration officielle des lieux. Le chef de l'État et sa suite ont ensuite procédé à la visite en commençant par le Parc MIAMI, qui constitue la première partie du site.
Le président de la République a pris le temps de voir toutes les installations, jusqu'aux douches de plage. Il a échangé avec les restaurateurs qui occupent les kiosques de l'espace restauration dénommé Kiosques Coquillages. Outre les chaînes de restauration de renommée nationale ou les célèbres enseignes locales, les vendeurs de boissons, de soupe et de grillades des anciens kiosques de fortune surnommés «Bars sachets» sont également installés dans les nouveaux locaux de MIAMI.
Cent cinquante-neuf box sont occupées par les anciens commerçants des «Bars sachets», qui ont bénéficié de plusieurs semaines de formation en restauration et en gestion de projet, en prime. D'autres box commerciaux seront encore installés dans la troisième partie de MIAMI, qui est en cours de finition. Cette dernière tranche du projet accueillera les installations pour les sports de plage, comme le beach soccer et le beach-volley.
Pour une visite du Parc MIAMI, les jardins permettant des temps de pause à l'ombre des cocotiers sont un passage obligé. Les visiteurs ne peuvent pas non plus rater l'espace «workout», le terrain de sport à usage mixte et le skatepark de 1 600 m², l'un des plus spacieux du pays. Le locataire d'Iavoloha a pu discuter avec les férus de musculation et amateurs de «street-workout», ou encore voir les vrilles et les «skills» des jeunes riders de Toamasina.
Challenge relevé
Le Parc MIAMI propose aussi un espace dédié aux expositions d'art et aux activités culturelles. Pour cette journée d'ouverture, les oeuvres d'un jeune peintre et d'un portraitiste au crayon ont eu la primeur. Après la visite inaugurale, place à la fête. Andry Rajoelina et sa suite ont rejoint la place du bord de mer, déjà noire de monde depuis le début d'après-midi. Une foule chauffée à blanc par les artistes qui se sont succédé sur scène.
Le clou du spectacle a été la première prestation de jet d'eau musical, le premier du genre à Madagascar. Il sera activé toutes les heures, chaque jour, de 18 heures à 22 heures. Les installations du Parc MIAMI sont également accessibles jusqu'à 22 heures. Le président de la République n'a pas boudé son plaisir durant l'inauguration de MIAMI. Avant de faire son entrée sur la grande place dédiée aux grands événements publics, il a marqué un temps d'arrêt pour savourer l'instant.
Du haut de l'escalier d'entrée, on peut avoir une perspective de l'ensemble des aménagements faits et de la foule qui était au rendez-vous. À une certaine mesure, cette concrétisation est une victoire politique et personnelle pour le locataire d'Iavoloha. Il avait annoncé son ambition d'aménager le bord de mer de Toamasina lors de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2018, ceci pour en faire un argument touristique à l'instar de la plage de Miami, aux États-Unis.
Le projet lui a valu les railleries de ses détracteurs. La cérémonie d'hier marque ainsi la fin des travaux démarrés en 2021 et qui ont connu diverses perturbations.
