Madagascar: Douanes - La surveillance aux frontières à renforcer

Le manque d'effectifs et la porosité des frontières à tous les niveaux représentent des défis majeurs pour les gardiens des frontières.

Difficile de quadriller le territoire. Face à l'augmentation du trafic d'espèces et d'autres formes de trafic aux frontières, la douane prévoit de renforcer la surveillance. C'est ce qu'a souligné hier lors d'une interview télévisée Ernest Lainkana Zafivanona, directeur général de la douane. Il a exposé aux journalistes les défis de la surveillance des frontières, en particulier les zones côtières. En effet, sur les 5 000 kilomètres de côtes de la Grande île, il existe des milliers de points vulnérables par lesquels peuvent s'échapper diverses substances, y compris les ressources naturelles.

"La douane ne peut se soustraire à sa responsabilité en matière de trafic de ressources protégées, mais celle-ci est partagée. Avec les côtes malgaches s'étendant sur plus de cinq mille kilomètres, il est difficile de surveiller efficacement ce littoral étendu. Néanmoins, des efforts sont déployés, notamment au niveau maritime", explique le directeur général de la douane. Quatre bateaux de surveillance seront ainsi déployés pour renforcer la surveillance côtière.

Dernier rempart

"Ils mesurent plus de 20 mètres et seront positionnés dans quatre localités distinctes : au Nord, au Sud, à l'Est et à l'Ouest de l'île", précise Ernest Lainkana Zafivanona. Malgré cela, de l'or, des devises, des espèces sauvages et des pierres précieuses continuent de quitter massivement le pays, que ce soit par voie maritime ou à travers nos frontières aériennes.

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Les récents événements illustrent clairement cette "porosité" des frontières : en mai, il y a eu une saisie record de quarante-huit lémuriens et de mille soixante-seize tortues étoilées en Thaïlande, exportés par un réseau de contrebandiers internationaux. De plus, il y a seulement deux semaines, une saisie d'une centaine de milliers d'euros en devises a également eu lieu.

La douane prévoit donc de renforcer son dispositif de surveillance en utilisant également d'autres technologies comme les drones. Cependant, au-delà de ces initiatives, la coopération avec les autres administrations douanières sera essentielle pour mutualiser les efforts. Toute une chaîne de responsabilités est impliquée bien avant que les ressources trafiquées n'atteignent les frontières. Par ailleurs, l'insuffisance des moyens des agents forestiers pour couvrir l'ensemble du territoire national représente également un défi majeur dans la lutte contre les contrebandiers.

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