Environ 13 587 enfants ont été retirés des mines de cobalt sur 16845 identifiés dans les sites miniers artisanaux du cobalt dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba, entre 2022 et 2024, dans le cadre du Projet d'appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d'approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT).
Ces chiffres ont été révélés par Alice Mirimo, la coordonnatrice du projet, lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa le lundi 17 juin.
Elle a précisé que ces enfants ont également été réintégrés dans le système scolaire pendant les années scolaires 2022-2023 et 2023-2024 et bénéficient de la prise en charge psychologique, médicale ainsi que des certificats de naissance.
Alice Mirimo s'est félicitée des résultats obtenus par ce projet du gouvernement congolais, financé par la Banque africaine de développement (BAD), qui a atteint un taux de réalisation de 91 %.
« Initialement, le projet a prévu de sortir 14850 enfants des mines. On a associé la réinsertion des parents et on a prévu 62500 parents parce que si on ne donne pas l'autonomisation économique a ces parents ce phénomène ne pourra pas prendre fin », a-t-elle fait savoir.
Le projet s'attaque au problème de la pauvreté, qui pousse la majorité de ces enfants à suivre leurs parents sur les sites miniers, où ils sont engagés dans des activités de fortune.
Dans cette optique, Alice Mirimo a souligné que le projet PABEA-COBALT prévoit la création de 1 250 coopératives agricoles dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba.
De plus, la coordination du projet PABEA a annoncé l'avancement significatif des travaux de construction de deux centres de promotion de l'entrepreneuriat des jeunes en agrobusiness à Muntumpeke (Haut Katanga).