Des groupes d'autodéfense appelés aussi les Wazalendo sont accusés de plusieurs formes d'abus contre la population des zones qu'ils contrôlent, à l'instar du territoire de Masisi.
Les sources locales parlent d'arrestations arbitraire et détention d'individus dans des cachots souterrains. Un leader des Wazalendo se fait même passer pour un procureur et signe des mandats d'amener et arrête les gens à son gré, ajoutent les mêmes sources.
A Nyabiondo, le groupe armé APCLS (Alliance du peuple pour un Congo libre et souverain) est accusé d'utiliser un cachot souterrain où il détient plusieurs personnes dont un défenseur judiciaire de Masisi. Celui-ci serait poursuivi pour viol alors que son dossier était déjà ouvert aux instances judiciaires légales à Goma.
Ce groupe armé est encore accusé d'organiser une justice parallèle. L'APCLS dispose d'un procureur qui émet des mandats d'amener établis au nom de leur mouvement et arrête des gens pour toutes formes d'infractions.
Les personnes détenues sont sommées de payer des amendes exorbitantes avant d'être libérées alors que d'autres croupissent dans ce cachot dans de mauvaises conditions, affirment plusieurs témoignages.
Ces pratiques sont également rapportées dans le territoire de Nyiragongo avec les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). La société civile de Nyiragongo affirme que certains cachots souterrains et campements des VDP ont été démantelés par les autorités militaires pour réduire ces abus mais pas dans tous les villages.
Le gouverneur de province, lors des séances de sensibilisation des leaders des groupes armés les as mis en garde contre « toute violation des droits de l'homme » commises par leurs troupes.