Afrique: Clap de fin pour le Global Media Forum 2024

Le Global Media Forum 2024 a réuni quelque 1500 participants

Le GMF a pris fin ce mardi 18 juin. Cette année, il a surtout été question de l'intelligence artificielle, la désinformation et la liberté de la presse.

Pendant deux jours, les quelque 1.500 participants se sont croisés au Centre international de conférence de Bonn pour échanger autour de thématiques variées commel'intelligence artificielle dans le journalisme, le libre accès à l'information en ligne sous un régime autoritaire, la vérification des faits en temps de crise et d'élections, ou encore les médias face à la désertification.

"Avec les sessions en plénières et les panels, j'ai beaucoup appris sur la confiance qu'on doit redonner aux journalistes pour avoir de bonnes informations, le rôle que les journalistes doivent jouer en démocratie et sur les changements climatiques. Notre organisation travaille sur la question de l'éducation aux médias et à l'information, en direction des jeunes pour les former et les sensibiliser à une bonne utilisation des réseaux sociaux", dit Blandine Angbako, directrice exécutive du Centre d'éducation pour une société durable à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Blandine Angbako estime également que ce forum est "une grande occasion de se connecter avec des organisations qui travaillent dans le domaine des médias et aussi avec d'autres journalistes afin de pouvoir ensemble laisser un monde meilleur aux générations futures."

La couverture des élections

Credo Tetteh vient du Togo, il est journaliste et patron de presse. Il a apprécié cette édition 2024, mais il a aussi un souhait.

"Il y a une particularité qui m'a beaucoup intéressée, c'est que nous sommes passés du partage d'expériences à la recherche de solutions. Je voudrais inviter les organisateurs de ce forum à accentuer, pour la prochaine édition, sur comment les rédactions doivent couvrir la période électorale. Cela est très important pour nous", explique le journaliste togolais.

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Adapter le possible

Eugénie Tossou repart elle aussi au Togo, satisfaite d'avoir participé à ce forum mondial des médias.

"Ici, nous avons eu des partages d'expériences qui vont impacter notre manière de faire sur, par exemple, la thématique de la femme et sur le numérique. Nous avons rencontré des collègues qui font la même chose que nous et qui, peut être, par rapport à leur réalité, le font d'une autre manière. Ce que nous pouvons aussi voir pour pouvoir l'adapter chez nous", explique-t-elle.

Le Global Media Forum est organisé depuis 2008 par la Deutsche Welle. Il regroupe chaque année des professionnels des médias. Et pour cette édition 2024, un accent a été mis sur la lutte contre la désinformation et le développement de l'intelligence artificielle dans les médias.

A l'ouverture de ce forum, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, avait animé un panel avec la lauréate du prix Nobel de la paix 2021, la journaliste philippine Maria Ressa, et la journaliste ougandaise Culton Scovia, sur la liberté de la presse et la manière de mieux protéger les journalistes dans le monde. Elle avait rappelé qu'en 2023, environ 120 journalistes avaient été tués alors qu'ils faisaient leur travail.

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