Près de deux semaines après son interpellation et sa détention en résidence surveillée à Ambovombe, la députée et non moins candidate aux dernières élections législatives, Masy Goulamaly a recouvré, ce lundi, sa liberté après être passée devant le tribunal de première instance d'Ambovombe avec les dix autres personnes impliquées dans cette affaire.
Elle est néanmoins mise sous contrôle judiciaire. Pour rappel, la députée a été arrêtée le 30 mai, au lendemain du scrutin, à Tsihombe, après les incidents qui ont touché le bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante et de la Section de recensement des matériels de votes (SRMV). Elle a été emmenée à Ambovombe et placée sous résidence surveillée. La députée devra, par ailleurs, se présenter une fois par mois devant le tribunal.
Selon les informations, Masy Goulamaly a réfuté toutes les accusations contre elle durant son jugement. Cette affaire a suscité tant d'intérêt aussi bien sur la scène nationale qu'internationale.
Un juriste qui suit ce dossier fait noter que le deuxième alinéa de l'article 73 de la Constitution, stipule qu'« Aucun député ne peut, pendant les sessions, être poursuivi et arrêté en matière criminelle ou correctionnelle, qu'avec l'autorisation de l'Assemblée, sauf en cas de flagrant délit ». De plus, la loiprécise qu' « une personne soupçonnée d'avoir enfreint la loi doit faire l'objet d'une enquête au niveau de la police, puis se présenter au parquet avant son procès. L'immunité parlementaire n'a pas été respectée », a-t-on confié.