Ile Maurice: Renganaden Padayachy tantôt critique, tantôt poète...

Émotion palpable dans la voix de Renganaden Padayachy à la fin de son hommage rendu à Dev Manraj. «Dev est resté à mes côtés durant ces cinq dernières années.»

Venant à l'économie mondiale, le ministre des Finances a rappelé qu'avec le Covid-19, la vie de millions de personnes a été anéantie et que 9,7 millions d'individus vivent depuis sous le seuil de la pauvreté, avec moins de $ 1,90 par jour.

Alors que, ajoute-t- il, le gouvernement mauricien a réagi promptement à la pandémie en introduisant le Wage Assistance Scheme et le Self-Employed Assistance Scheme. Ce qu'il regrette ? Que l'opposition n'ait formulé que des critiques sans apporter de propositions concrètes pour le Budget et qu'elle ait rejeté les mesures d'aide aux travailleurs et aux vulnérables.

Si Padayachy avait longuement commenté les mesures budgétaires 2024-25 lors de son discours de lundi, il s'est en revanche hier concentré sur l'état de l'économie sous les travaillistes entre 2005 et 2014. Ultra-libéralisation, héritage catastrophique avec une augmentation de la dette publique de 84 % durant cette période, un taux d'épargne passant en 2005 de 22,6 % à 13,8 % en 2014, un taux d'investissement en baisse de 21,5 % à 18,5 %, le chômage de 7,89 % en 2014 et des réserves de seulement $ 3 millions pour 6 mois d'importations. «C'est le gouvernement travailliste qui a poussé à l'exode des cerveaux, surtout des jeunes.» L'opposition l'accuse de favoriser la consommation ? «En 2014, la consommation représentait 87,3 % du PIB.»

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Le Grand argentier a également condamné la politique de la roupie forte des travaillistes qui a causé une forte augmentation de l'inflation. «Seuls des happy few pouvaient se procurer des devises, ceux qui roulent en Rolls en Angleterre.» Et d'énumérer toute une liste de produits alimentaires dont le prix a connu une forte hausse entre 2005 et 2014 : pain maison, farine, gaz ménager, lait en poudre, riz ration, poulet, boeuf, le poisson salé «et même le sucre que l'on produit pourtant localement».

«À l'économie d'importation, je prône l'économie de production, au jobless growth, je prône le plein-emploi, à une économie ultralibérale, je prône le progressisme.» Et poétique, «à une économie de l'entre-soi et du favoritisme, je prône une économie de la bienveillance». Plus prosaïque, «à une économie du PTr, je prône une économie de Pravind Kumar Jugnauth...»

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