La note-instruction n°01/19/MEDD/Mi du 29 janvier 2019 et l'arrêté interministériel n° 32100/2014 du 24 octobre 2014 font l'objet d'interprétation de la part de quatre organisations de la société civile oeuvrant pour la conservation de l'environnement.
Vives inquiétudes. C'est en ces termes que les Coalition Nationale de Plaidoyer Environnemental (CNPE), Réseau Mihari, Tafo Mihaavo et Fivoy Menabe qualifient le ressenti quant à la publication par le ministère de l'environnement et du développement durable de la note-instruction portant suspension, jusqu'à nouvel ordre toute coupe, exploitation, circulation et exportation des produits forestiers sur le territoire national, notamment les droits d'usages des communautés ainsi que l'arrêté interministériel n°32100/2014 du 24 octobre 2014 portant interdiction d'exploitation de bois de mangroves au niveau du territoire national.
A en croire ces organisations, ces mesures gouvernementales suscitent « des vives inquiétudes, menacent gravement les moyens de subsistance traditionnels des communautés locales ainsi que leur bien-être, favorisent la dégradation environnementale en incitant à l'exploitation illégale et non réglementée de nos ressources, et compromettent la gestion durable des ressources naturelles dans le pays en mettant en péril les efforts de conservation et de développement durable. »
Positif
Un atelier, ayant réuni les acteurs clés de la conservation, à savoir les représentants respectifs des Communautés locales (VOI), des Organisations de la Société Civile (OSC) et des ONG, des scientifiques afin de trouver des solutions durables concertées avec les Hauts responsables du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD) et du Ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue (MPEB) permettant de concilier la sécurisation des droits des communautés gestionnaires de ressources naturelles et la protection de l'Environnement à Madagascar, a été organisé à Ankerana hier.
Face aux préoccupations de ces parties prenantes, le ministre de l'environnement et du développement durable a fait savoir que son département a déjà effectué une communication verbale sur la note de 2019 auprès du conseil du gouvernement. Le ministre de reconnaître que « l'utilisation des bois énergie est surtout motivée par des questions de subsistance ».