Luanda — Le ministre d'État et chef de la Maison Civile du Président de la République, Adão de Almeida, a réitéré ce mardi (18), à Luanda, l'importance d'investir davantage dans le secteur de l'éducation pour le développement du continent africain.
Adão de Almeida s'exprimait à l'ouverture de la deuxième Réunion régionale des commissions nationales africaines de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), qui se déroule jusqu'à jeudi, à Luanda.
Selon le ministre, dans un monde comme celui d'aujourd'hui, en proie à des conflits entre les grandes puissances en pleine transformation numérique, l'investissement dans l'éducation est essentiel pour que les problèmes du continent soient réfléchis par les Africains, pour des solutions africaines.
"Sinon, nous continuerons à suivre des solutions conçues sur la base des réalités et des philosophies d'autrui, qui, profitant de la mondialisation, sont présentées comme des solutions globales ouvrant des espaces à la néo-colonisation", a-t-il souligné.
Pour cette raison, il a affirmé que seule une éducation basée sur les normes culturelles africaines pourrait empêcher que cela se produise.
"Au moment où nous nous ouvrons au monde, nous devons veiller à ne pas abandonner les fondements de la culture africaine, à travers l'éducation des nouvelles générations. Accuser les enfants de sorcellerie, mutiler les organes génitaux des femmes et des filles et les empêcher d'aller à l'école, ne sont pas des normes culturelles, mais des mauvaises pratiques qui freinent notre continent, nous devons avoir le courage de bannir ces considérations ", a-t-il soutenu.
En ce sens, il est nécessaire que ces valeurs soient prises sous forme de coopération régionale pour le développement durable du continent, a-t-il déclaré
Sous le thème « Défis et opportunités de la coopération régionale pour le développement durable et la promotion de la paix en Afrique », la réunion a comme objectif d'élaborer des stratégies de coopération régionale pour un continent pacifique et durable.
D'une durée de trois jours, l'événement compte sur la participation de représentants régionaux de l'UNESCO de tout le continent.