Dakar — Le Sénégal va connaître en 2025 une croissance estimée à 10,1% et une diminution de l'inflation de 2%, a fait savoir mercredi le chef d'une mission du Fonds monétaire international, Edouard Gemayel.
"Pour 2025, les projections de croissance sont au-delà de 10%, et l'inflation va continuer à baisser à près de 2%, a-t-il dit.
Edouard Gemayel s'exprimait devant la presse au cours de la présentation de la 2e revue du programme des réformes économiques du gouvernement du Sénégal soutenues par le FMI.
Selon lui, les projections de croissance pour 2024 sont maintenues à 7,1%, constituant une baisse par rapport aux 8,3% qui étaient initialement prévus.
"On sera à 4,8% cette année, a t-il dit, pour ce qui est de la croissance non hydrocarbures".
Il a annoncé que l'inflation allait continuer à baisser passant de 4% à 3,9%.
"Si on met ces chiffres en perspective en les comparant à la moyenne en Afrique subsaharienne, pour 2024, la moyenne est à près 3,8% alors que le Sénégal est à 7,1%", a déclaré Edouard Gemayel.
Selon le fonctionnaire du FMI, "pour 2025, la moyenne de la croissance subsaharienne est à 4% alors que le Sénégal est au-delà de 10%".
De même, a t-il part, "pour l'inflation de 2024 et 2025, la moyenne subsaharienne est au-delà de 10% alors que le Sénégal sera à 3,9 % cette année et 2% l'année prochaine".
"Pour 2025, nous pensons que le déficit doit à 3% du PIB afin de créer un coussin budgétaire pour avoir de la marge en cas d'une autre crise", a-t-il dit.
Concernant la politique budgétaire, le déficit de cette année qui était initialement estimé à 3,9%, sera de 4,6% du PIB".
Selon M. Gemayel, cette situation est particulièrement due à trois facteurs : "le paiement des intérêts des services de la dette, l'allocution accrue pour les subventions énergétiques en raison de l'absence d'actions politiques et les bons impayés des années précédentes, ainsi que l'impact de la croissance d'une valeur qui était révisée légèrement à la baisse".