New York — Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mardi 18 juin, une réunion d'information spéciale sur la situation au Soudan, où l'Association soudanaise de planification familiale a présenté une déclaration sur la société civile soudanaise, présentée par le Dr Lamia Abdel Ghaffar, directrice des programmes de la Société soudanaise.
Mme Lamia a confirmé dans sa déclaration au Conseil que le conflit au Soudan a entraîné la mort d'environ 16 650 personnes, et le déplacement d'environ 10 millions de personnes, et que 10 millions de personnes risquent de sombrer dans la famine dans les zones contrôlées par les Forces de soutien rapide-FSR.
Elle a ajouté que la violence sexiste et sexuelle a augmenté à un rythme alarmant, mettant 6,7 millions de personnes en danger, et que de nombreuses femmes et filles ont été soumises au viol, à la captivité et à l'exploitation sexuelle par les FSR dans les zones qu'elles ont envahies, au cours de déplacement, transit et abris temporaires.
L'Association de planification familiale a documenté un certain nombre de survivants et leur a fourni des services de santé et sexuels. Pour sa part, M. Al-Shafi' Muhammad Ali, directeur exécutif, a indiqué que la participation à la session du Conseil de sécurité de l'ONU et la représentation de la société civile soudanaise constituaient le point culminant des efforts déployés par l'association depuis le 16 avril 2023, malgré les menaces à la sécurité dans tous les États du Soudan, y compris les États où le conflit s'intensifie. Il a précisé que cette participation faisait également suite à un effort conjoint avec le groupe des organisations non gouvernementales pour les femmes, la paix et la sécurité (une coalition internationale qui comprend 18 organisations internationales).
Cette coalition observe de près la présence de l'association sur le terrain, et que notre participation augmenterait le financement international pour le plan de réponse au Soudan 2024 , ainsi que le soutien aux organisations nationales pour documenter les violations des droits humains, en particulier celles commises par la milice FSR contre les femmes et les filles, les disparitions forcées, la perte de soutien familial et les massacres commis contre civils, dont le plus récent est le massacre au village de 'Wadanoura', et ce ne sera pas le dernier à moins qu'une action internationale immédiate ne soit entreprise pour punir les auteurs de ces crimes.\ OSM