Gaborone — Le secrétaire exécutif de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), Elias Magosi, a défendu, ce vendredi, l'opérationnalisation urgente du Fonds de développement régional (FDR) comme moyen de surmonter les difficultés financières de l'organisation.
Selon Magosi, la région doit explorer de toute urgence des mécanismes de financement innovants et durables si elle veut surmonter les problèmes budgétaires auxquels elle est actuellement confrontée dans la mise en oeuvre de ses programmes.
"Il est donc vital que la région accélère l'opérationnalisation du Fonds de Développement Régional de la SADC", a-t-il souligné dans son intervention lors de la visite du Chef de l'État angolais, João Lourenço, au siège de la SADC, à Gaborone.
Il a expliqué que le Secrétariat fait sa part, en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), dans la recherche d'approches pour faire de cet objectif une réalité, mais que les États membres doivent achever le processus de signature et de ratification des documents.
Elias Magosi a rassuré l'homme d'État angolais et président par intérim de la SADC que le Secrétariat reste engagé à le soutenir dans la mise en oeuvre du thème de la SADC choisi pour son mandat, axé sur le rôle du capital humain et financier dans l'industrialisation durable de la région.
À cette fin, a-t-il déclaré, le Secrétariat soutient les États membres dans la promotion et le développement des chaînes de valeur identifiées dans l'agroalimentaire et dans d'autres segments, dans le but de renforcer et d'exploiter leurs avantages aux niveaux régional et mondial.
Il a souligné que les besoins croissants de développement de la région et la préservation de la paix et de la sécurité nécessitent de vastes efforts pour mobiliser des ressources afin de soutenir la mise en oeuvre du programme d'intégration régionale.
Dans ce contexte, a-t-il illustré, le Secrétariat mobilise des ressources pour des projets prioritaires couvrant les six domaines stratégiques prioritaires du RISDP 2020-2030.
Grâce à ces efforts, le Secrétariat a mobilisé, au cours du dernier exercice financier terminé en mars 2024, 185 millions de dollars pour soutenir la mise en oeuvre du RISDP 2020-2030, a-t-il fait savoir.
« Malgré ces progrès, nous avons encore besoin de davantage de ressources pour mettre en oeuvre les projets prioritaires alors que nous poursuivons l'intégration et le développement régionaux », a-t-il insisté.
Selon le secrétaire exécutif, l'enveloppe estimée des ressources nécessaires pour mettre en oeuvre les projets prioritaires identifiés dans le RISDP 2020-2030 dépasse les 50 milliards de dollars américains.