Congo-Brazzaville: Le pays tient à stopper le phénomène de dégradation des terres

A la faveur de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a déclaré que son pays a « élaboré des politiques nationales pour stopper et renverser le phénomène de dégradation des terres ».

Outre les politiques élaborées pour répondre aux engagements pris au niveau international, le Congo depuis 2013 est partenaire de TerrAfrica, qui soutient les gouvernements des pays d'Afrique subsaharienne dans leur effort de coordination des interventions et des ressources pour une intensification de bonnes pratiques de gestion durable des terres.

La ministre Arlette Soudan-Nonault a rappelé que « le Congo fait également partie du défi de Bonn, cet effort mondial dont l'objectif est de restaurer 350 millions d'hectares de terre dégradées et déboisées. Il participe également aux plateformes de collaboration régionale telles que l'Afri 100 engagées aux côtés des communautés rurales dans la résilience face aux changements climatiques ».

Au Congo, les précipitations diluviennes et destructrices ont brutalement succédé à des épisodes de sécheresse intense avec pour principales victimes la population, mais aussi la qualité et la rentabilité des terres. Se référant aux évidences nationales, la ministre a relevé que dans plusieurs départements du Congo, la dégradation est une réalité et la destruction de la couverture végétale par l'agriculture itinérante sur brûlis en est la principale cause.

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« Mais demander à nos compatriotes de renoncer aux feux de brousse ne sera compris et admis que si un vrai travail de vulgarisation des lois sur la protection de l'environnement et le développement durable est effectué. Un travail qui doit s'accompagner d'une sensibilisation des populations rurales, femmes et hommes, à l'agroécologie, à la conservation des semences et à l'utilisation d'espèces résistantes à la perturbation des cycles de culture et de récolte », a reconnu la ministre de l'Environnement.

Rappelons que la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse est observée depuis 1995 conformément à une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies, afin de promouvoir la sensibilisation du public à la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse, ainsi qu'à la mise en oeuvre de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, convention lancée il y a tout juste trente ans.

Selon des informations, près de deux milliards de personnes à travers le monde sont directement affectées par les conséquences de la sécheresse en termes d'insécurité alimentaire, dont cinquante millions répartis entre l'Afrique de l'Est, l'Afrique australe et les pays du Sahel. Les pertes économiques liées à la sécheresse au cours de ces cinquante dernières années ont été chiffrées, en ce qui concerne l'Afrique, à quelque soixante-dix milliards de dollars.

Le manque d'eau a des conséquences néfastes sur la perte de pâturage, le déclin des récoltes et l'explosion des prix alimentaires. Il concentre les polluants dans les rivières et affecte aussi la production d'énergie, l'industrie, la santé, le transport fluvial, le bien-être et globalement les revenus des populations.

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