Le 29 mai dernier, Tsihombe a été le théâtre d'un incendie criminel ciblant le bureau de la Commission Électorale de District (CED) et le bureau de district. Vingt-quatre individus ont été impliqués dans cet acte, provoquant une réaction rapide de la justice locale.
À ce jour, cinq de ces individus ont été placés sous mandat de dépôt tandis que quinze autres ont bénéficié d'une liberté provisoire. Parmi les accusés, quatre personnes sont placées sous contrôle judiciaire, dont deux députés. La députée Masy Goulamaly est l'une des figures centrales de cette affaire, ayant été arrêtée et mise en résidence surveillée à la suite de l'incendie des locaux de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à Tsihombe, le lendemain des élections législatives.
Masy Goulamaly s'est présentée devant le tribunal de première instance d'Ambovombe pour son jugement, en compagnie des autres accusés. En tant que candidate à sa propre succession, cette parlementaire a dû répondre à des accusations d'avoir orchestré l'incendie du bureau de la Commission Électorale de District de Tsihombe ainsi que de la Section de Recensement des Matériels de Vote (SRMV). Cet incendie a rendu impossible la publication des résultats provisoires des élections dans cette circonscription.
Lors de sa comparution, la députée sortante a vigoureusement nié toutes les accusations portées contre elle. À ce stade, aucune information n'a été divulguée concernant les autres accusés présents lors de cette audience. Ces derniers sont accusés d'avoir été les auteurs des actes criminels ayant conduit à l'incendie.
L'incendie, selon les informations circulant, serait le résultat du mécontentement de la population face aux résultats des élections, jugés non représentatifs du choix des électeurs. Des suspicions de fraude électorale ont été évoquées, alimentant les tensions.
Il est à rappeler que le Bureau permanent de l'Assemblée nationale a exprimé des préoccupations concernant le non-respect de l'immunité parlementaire dans le cadre de cette affaire, soulignant les complications juridiques et politiques entourant l'arrestation de la députée Goulamaly.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels est confronté le système électoral de Tsihombe et les tensions politiques locales. La suite des événements sera cruciale pour déterminer les responsabilités et apaiser les tensions dans cette région sensible.