Madagascar: Rapport sur l'IDH 2023-2024 - « Les gens sont plus tristes et plus stressés aujourd'hui qu'il y a 10 ans »

Le rapport mondial sur le développement humain vient de sortir. Pour l'heure, le rang de Madagascar en matière d'Indice du développement humain est celui de 2022 où le pays occupait la 177ème place.

Le constat est sans appel. Le bilan humain de l'impasse dans laquelle le monde serait actuellement plongé serait lourd si l'on s'en tenait au rapport sur le développement humain 2023-2024, qui a été publié officiellement hier. Un bilan humain qui se caractérise de plusieurs façons.

« 3 milliards de personnes disent ressentir actuellement de l'inquiétude, soit 687 millions de plus qu'il y a 10 ans », peut-on lire dans le rapport en question. Aussi, « 2 milliards de personnes disent ressentir de la tristesse, soit 540 millions de plus qu'il y a 10 ans ». Tandis que « les 2,9 milliards de personnes disent ressentir du stress, soit 569 millions de plus qu'il y a 10 ans ».

Inégalité

Le Rapport sur le développement humain 2023-2024, intitulé « Sortir de l'impasse : repenser la coopération dans un monde polarisé », avance que l'indice du développement humain devrait avoir des « niveaux records » en 2023. Pour ce document, la reprise est incomplète car « on prévoit qu'en 2023, plus d'un quart des pays du monde auront un IDH inférieur au niveau enregistré avant 2019 ».

Aussi, la reprise serait inégale et laisserait de côté les pays les plus pauvres. « Seul un pays moins avancé sur deux a retrouvé son niveau d'IDH d'avant la crise, qui était déjà faible ». Pour le rapport, « les progrès en matière de développement ont connu une reprise en 2022 et devraient atteindre des niveaux record en 2023. Les progrès sont toutefois très inégaux ». Une inégalité qui repart à la hausse « après s'être resserré pendant 20 ans, l'écart entre les pays les plus riches et ceux les plus pauvres a commencé à se creuser en 2020 ».

Pistes

Pour faire face aux inombrables défis développement, le rapport propose d'agir dans trois domaines. A savoir, « ombler les déficits de capacité d'agir : le rôle que joue la capacité d'agir, c'est-à-dire la capacité des individus à décider de leur propre avenir, dans le développement a été quelque peu négligé et mérite une plus grande attention de la part de la communauté du développement ».

Faire baisser les températures et lutter contre la polarisation vient ensuite dans la liste des recommandations. Ce, dans la mesure où il s'agit de surmonter « la polarisation, le populisme et la méfiance qui entourent la politique pour sortir de l'impasse et s'attaquer aux inégalités et aux défis du développement humain ».

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