Des bandits armés ont tendu un guet-apens à un camion d'un opérateur économique sur la RN 13. Enlevés par les rançonneurs, le chauffeur ainsi qu'une femme ont été libérés après une opération militaire musclée.
Deux otages arrachés au forceps. Une escouade de kidnappeurs a été frappée d'un retour de manivelle après avoir sévi à Androtsimainty Nanoro, dans le district de Betroka. En fin de semaine, après avoir attaqué un camion et enlevé deux de ses occupants, une meute de ravisseurs s'est heurtée de plein fouet aux Forces de défense et de sécurité, constituées d'éléments de la Gendarmerie nationale ainsi que de militaires. Les faits se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi.
Un camion appartenant à un opérateur économique basé dans le chef-lieu de district de Betroka a été la cible des malfaiteurs. Ces scènes de film se sont produites à des heures tardives. Le poids lourd faisait route sur Betroka lorsqu'il est tombé dans une embuscade tendue sur son chemin. Les bandits ont immobilisé le véhicule en le couvrant de jets de pierres. Par la suite, ils se sont saisis de deux personnes qui se trouvaient à bord. Les malfaiteurs ont emmené le chauffeur ainsi qu'une femme qui était du voyage. Ils les ont par la suite entraînés dans les dédales de montagne de l'Andriry, enfouis dans l'extrême Est du district.
Double rançon
« Sitôt alertés de l'attaque de véhicule suivi du double rapt, nous avons d'emblée engagé une poursuite », explique le capitaine Odilon Ralison, commandant de la compagnie territoriale de la Gendarmerie nationale à Betroka. Selon ses explications, les poursuivants ont remonté la piste des malfaiteurs jusqu'à l'aube. Dans la matinée aux alentours de 9 heures, les deux camps se sont finalement retrouvés nez à nez. Un accrochage a alors éclaté. Lors des affrontements, les deux otages ont été arrachés des griffes des ravisseurs. Après leur libération, ils ont été admis dans un centre hospitalier de la ville pour être examinés. Les deux captifs ont retrouvé les leurs sains et saufs.
« Les kidnappeurs ont réclamé une rançon, s'élevant à 20 millions d'ariary, pour chacun des otages. Leur plan a été néanmoins pris à contre-pied. Au final, aucune somme ne leur a été versée », soutient le commandant de la compagnie de gendarmerie de Betroka.
