Conçu pour permettre aux doctorants issus des universités et grandes écoles du Gabon de vulgariser leurs sujets de thèse, la finale du concours Ma thèse en 180 secondes, est également une occasion solennelle pour ces derniers de s'exercer à travers une communication où s'organisent les idées tout en faisant preuve de précision, de concision et bien d'autres critères liés à l'art oratoire.
Le 18 juin dernier, le Campus numérique Francophone de Libreville a organisé la sixième (6) édition de la finale nationale du concours Ma thèse en 180 secondes à Libreville. Pour cette édition, une vingtaine de dossiers de candidatures ont été reçus. Onze (11) candidatures ont été retenues, mais malheureusement seuls sept (7) d'entre eux sont allés au bout de cette joute scientifique.
Une situation qui n'a pas manqué de faire réagir le représentant du bureau national de l'Agence universitaire francophonie (AUF) au Gabon, Guy-Roger Nguema Ndong qui a déclaré que ce nombre est malheureusement faible au regard du nombre de doctorants inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur et les efforts de son institution à organiser ce concours. Il a de fait saisi l'instant pour lancer un appel à participation aux différents acteurs qui oeuvrent dans le domaine de la science, de la culture et de la Francophonie. "Cet appel va à l'endroit des universités, laboratoires de recherches, acteurs du secteur privé et doctorants, afin que la 7ème édition que nous aurons le plaisir d'organiser l'année prochaine soit l'occasion de faire interagir plus d'acteurs, plus de partenaires, plus de participations", a-t-il soutenu.
Sur les sept (7), trois (3) d'entre eux se sont distingués par leur capacité à organiser les idées, à faire preuve de précision, de concision. A gérer le stress, à avoir une bonne phraséologie, une bonne diction. Ils ont également fait preuve d'un bon agencement des techniques de communication qui prennent en compte divers supports de sémiotiques de la parole tels que : les signes voco-acoustiques verbaux et paraverbaux ; les modes de communication posturo-mimo-gestuelle. et c'est la candidate numéro 3 qui rafle le jackpot. Effectivement, Judith Mangodou Mboko dont la thèse s'intitule : Étude comparative de la connaissance traditionnelle des plantes chez les Okandés (B32) et les Sakés (B251) : Cas du parc Lopé, qui obtient à la fois le prix du public et lauréate de l'édition 2024 de la finale nationale du concours, Ma Thèse en 180. Son objet d'étude porte sur la classification de la flore notamment celle de Lopé à travers les usages que les populations Sakés et Okandés font de ces plantes. Aussi, nous nous intéressons également dans nos travaux à l'aspect culturel qui interrogent les croyances, les rites et les interdits liés aux contes pour comprendre la relation entre l'homme et son environnement.
Elle n'a pas manqué d'exprimer son sentiment après sa victoire. "En réalité, sur le coup, je ne réalise pas encore. Mais c'est non seulement une fierté parce que je porte avec moi les couleurs des populations Sakés et Okandés en voie de disparition que l'on retrouve à la Lopé dans l'Ogooué-Ivindo. C'est un honneur de représenter ces deux peuples et au-delà de ça, mon pays", a-t-elle soutenu