Sénégal: Différend ICS/Impactés - Deux ministres rencontrent les responsables de l'entreprise à Darou Khoudoss

Tivaouane — Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine et son collègue de l'Industrie et du Commerce Serigne Guèye Diop se sont entretenus, jeudi, avec les responsables des Industries chimiques du Sénégal (ICS), à Darou Khoudoss (Tivaouane, ouest), un des sites de l'entreprise dont les activités ont été dernièrement paralysées à la suite d'un différend avec des populations regroupées au sein du Collectif des impactés de Méouane et Taïba Ndiaye, a appris l'APS de sources concordantes.

La délégation ministérielle a visité le gisement de gypse situé dans le village de Ndomor. Le gypse est une roche sédimentaire qui entre dans la fabrication de plâtre et de ciment.

Les deux ministres se sont aussi rendus près des trous de sondage des ICS à Ngakham, avant de s'entretenir avec les responsables de la société à leur siège.

Aucune déclaration n'a été faite à la presse à l'issue de cette rencontre, dont rien n'a filtré.

Sur certains sites, des populations arboraient des brassards rouges, pour exprimer leur mécontentement, selon un témoin.

La visite de ces deux ministres intervient dix jours après la levée des barrages érigés par les le collectif des impactés de ses activités extractives à Méouane et Taïba Ndiaye, marquant le début d'un apaisement de la situation conflictuelle qui régnait depuis le 28 mai.

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Le différend entre les deux parties était né d'une demande des impactés relative à un meilleur régime d'indemnisation des riverains des sites d'extraction et de traitement de l'acide phosphorique des ICS.

Cette requête avait été rejetée par la société minière. Les impactés avaient alors réagi en érigeant des barrages, avec comme conséquence l'arrêt des activités minières des ICS dans les sites d'extraction et de traitement de l'acide phosphorique, un important produit d'exportation utilisé dans la fabrication des engrais, déclarait le service de communication de l'entreprise.

"Depuis samedi 1er juin 2024, la ligne de chemin de fer reliant [ces] sites a été bloquée. Ce qui empêche l'évacuation de l'acide phosphorique et provoque, par conséquent, un arrêt progressif de la fabrication de ce produit", s'inquiétaient encore les ICS.

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