Congo-Kinshasa: 'J'avais peur d'en parler à quelqu'un' - Apporter un soutien aux personnes survivantes de violences sexuelles

communiqué de presse

Ils ne sont pas sous le feu des projecteurs, mais les conflits continuent de briser des vies en République démocratique du Congo (RDC). En marge des combats, les violences sexuelles font rage.

Les « maisons d'écoute » mises en place par la Croix-Rouge de la RDC offrent aux personnes survivantes un refuge et du soutien. Ce sont les histoires de certaines de ces victimes qui sont présentées ci-après.

Les noms ont été changés.

L'histoire de Françoise

Françoise, 17 ans, a fui son village à l'approche des combats. Elle vit dans un camp de personnes déracinées par le conflit et maintenant déplacées à l'intérieur de leur propre pays en périphérie de Goma, dans la province du Nord-Kivu.

« J'ai commencé à aller dans la forêt avec d'autres femmes pour ramasser du bois et le vendre », a-t-elle expliqué. « Il y a environ deux semaines, nous sommes tombées sur un groupe d'hommes armés en uniforme. Nous avons couru et ils nous ont poursuivies. Deux d'entre eux m'ont attrapée, alors que je ne pouvais plus courir parce que j'étais tombée. Ils m'ont violée l'un après l'autre. Ils n'ont rien dit. Je voyais bien qu'ils avaient peur eux aussi.

Quand j'ai pu me relever et marcher, je suis rentrée au camp en cachant mes vêtements déchirés. J'avais peur de tomber enceinte. J'avais peur d'en parler à quelqu'un. Je me sentais inutile et seule, et j'étais terrorisée. Finalement, je me suis décidée à tout raconter à des femmes plus âgées, et elles m'ont envoyée [à la maison d'écoute]. »

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