Les résultats du projet Ebosursy ont été présentés aux partenaires congolais au cours d'un atelier de restitution qui a eu lieu le 19 juin , à Brazzaville.
Financé à hauteur de 10 millions d'euros par l'Union européenne, le projet vise à renforcer les capacités de surveillance des fièvres hémorragiques virales, incluant la maladie à virus Ebola. Il est ainsi conduit par des partenaires que sont l'Organisation mondiale de la santé animale, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), l'Institut de recherche pour le développement et l'Institut Pasteur.
Le projet Ebosursy regroupe une dizaine de pays, à savoir la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la Centrafrique, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée, le Liberia, le Sénégal, la Sierra Leone et le Congo. Débuté en 2017 pour une durée de 7 ans, il s'est agi dans sa réalisation de renforcer les capacités institutionnelles à travers l'enseignement et la formation et à sensibiliser les communautés et les services techniques nationaux aux risques associés aux maladies zoonotiques.
Il se positionne dans la promotion de l'approche "Une seule santé" grâce à son consortium dont l'expertise couvre les domaines de la santé animale, humaine et des écosystèmes, des investigations de terrain en passant par l'analyse des échantillons biologiques, les approches participatives et à l'établissement de systèmes de surveillance.
Présentant le projet, le coordonnateur technique a indiqué que 75% d'étudiants et professionnels congolais ont été formés, des capacités des sévices vétérinaires et autres ont été soutenues, plus de 200 agents locaux ont été mobilisés pour la sensibilisation de la population aux risques associés aux maladies zoonotiques, à savoir une stratégie de surveillance intégrée de fièvres de la vallée de Rift a été élaborée ; des données et échantillons ont été collectés pour comprendre les dynamiques ; des approches participatives ont été développées.
Dans l'ensemble, on retiendra que 43 000 échantillons animaux et 6000 échantillons humains ont été prélevés, 43 études faites, 25 méthodes et outils de diagnostic développés, 700 étudiants et professionnels de santé formés.
C'est fort de ces résultats, l'émergence et la réémergence des maladies zoonotiques que les acteurs dont le Cirad, le Dr Mathieu Bougarel, doyen de la Faculté des sciences de l'Université Marien-Ngouabi; Basile Bossoto et le directeur du Laboratoire national de santé publique (LNSP), le Pr Roch Fabien Niama; ont non seulement fait l'éloge des partenaires ayant abouti à la mise en place et à l'exécution du projet Ebosursy, mais aussi fait part de la nécessité de poursuivre le travail amorcé dans un autre projet. Un projet plus densifié, plus diversifié qui devra prendre en ligne de compte le Mpox qui sévit actuellement au Congo.
Par ailleurs, le Pr Roch Fabien Niama a relevé l'importance d'Ebosursy pour les pays participants et le Congo dans sa mise en oeuvre, en indiquant qu'aujourd'hui, plus d'une dizaine d'étudiants en master ont été formés et qu'il y a quatre autres en attente de soutenance de thèse grâce à ce projet. Aussi a-t-il informé les participants de ce que le LNSP a mis à la disposition de ce projet toute son infrastructure technique ainsi que les moyens humains et matériels.
Clôturant les travaux de cet atelier, il a modestement remercié les participants concernés par ce projet pour le travail abattu, avant de leur souhaiter bon retour dans leurs pays respectifs.