A l'instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a célébré la Journée mondiale du réfugié sur le thème :
« Solidarité avec les réfugiés : la problématique de l'emploi et de la formation professionnelle des réfugiés au Burkina Faso », jeudi 20 juin 2024, à Ouagadougou.
La Journée mondiale du réfugié a été établie, le 20 juin de chaque année, par les Nations unies pour rendre hommage aux réfugiés à travers le monde. Au Burkina Faso, la 23e a été commémorée, le 20 juin 2024, à Ouagadougou, sur le thème : « Solidarité avec les réfugiés : la problématique de l'emploi et de la formation professionnelle des réfugiés au Burkina Faso ».
Le Directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Dieudonné Désiré Sougouri, représentant son ministre a témoigné sa gratitude au gouvernement ainsi qu'aux institutions engagées pour leur soutien et accompagnement aux réfugiés, depuis qu'ils ont choisi le Burkina Faso comme pays d'accueil.
Selon M. Sougouri, le ministère en charge de l'agriculture, à l'occasion de cette journée, a fait un don de 20 tonnes de maïs aux réfugiés. Pour lui, le Burkina Faso est convaincu que la meilleure expression de son humanité est d'accueillir les réfugiés et de créer les conditions pour leur intégration socio-économique et que cela n'est possible qu'avec une solidarité agissante de tous avec les réfugiés.
De son avis, il faut faire en sorte que les réfugiés puissent s'inscrire dans les écoles et centres de formation, postuler et avoir de l'emploi et accéder à des logements et des soins de santé.
« Le gouvernement du Burkina Faso consent beaucoup d'efforts pour assurer un meilleur accueil à plus de 40 000 réfugiés et permettre à beaucoup d'entre eux d'avoir des opportunités de travailler et de vivre en harmonie dans leur pays d'accueil. Cette démarche va certainement favoriser leur autonomisation », a relevé M. Sougouri.
Le représentant du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Maurice Azonnankpoaa, a rappelé que cette commémoration se fait à un moment où les « sons » et les « images » de la guerre et de la souffrance retentissent encore dans le monde entier.
En effet, M. Azonnankpoa a indiqué que selon les tendances mondiales sur les déplacements forcés publiés par le HCR, en fin 2023, 117,3 millions de personnes étaient déplacées de force à travers le monde, dont 43,4 millions sont réfugiées, soit une hausse de 8,8 millions de personnes, par rapport à l'année 2022.
« Aujourd'hui, une personne sur 69, soit 1,5% de la population mondiale est déplacée de force. Ces statistiques sont alarmantes », a regretté le représentant des Nations unies.
40 338 réfugiées au Burkina
Il a ajouté qu'au Burkina Faso, selon les statistiques du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR) du 31 mars 2023, le pays compte un peu plus de
2 millions de déplacées internes, en raison de la crise sécuritaire et 40 338 réfugiés et demandeurs d'asile de diverses nationalités, à la date du 31 mai 2024. M. Azonnankpoaa, également salué le gouvernement et le peuple du Burkina Faso pour la résilience et l'hospitalité légendaire continuellement manifestée, à l'endroit des réfugiés accueillis sur leur territoire.
« La Journée mondiale du réfugié est également l'occasion de reconnaitre la générosité des pays d'accueil qui ont gardé leurs frontières et leurs coeurs ouverts aux personnes ayant besoin d'une protection internationale », a-t-il soutenu. Le représentant des réfugiés au Burkina Faso, AG Mohamedoum Mohamed Attahe, a affirmé que le thème de cette année est significatif.
« Nous remercions le gouvernement du Burkina Faso et le peuple burkinabè ainsi que les organisations qui nous viennent en aide pour leur accueil et hospitalité exceptionnels », a soutenu le porte-parole des réfugiés. Pour lui beaucoup d'autres choses restent à faire pour les réfugiés, comme la lutte contre la misère qui continue de sévir dans leur milieu et qui compromet leurs chances d'espérer à un avenir meilleur. Aussi, a-t-il relevé, le souci de se procurer des documents d'identité, de cartes bancaires et la question de la durée de validité de leur document de séjour.