Sénégal: Atelier de partage de l'avant-projet des lois relatives aux activités physiques - La réforme du cadre législatif du sport en gestation

Pour une meilleure structuration et un développement plus harmonieux du sport sénégalais, un avant-projet de loi relative est en gestation. Au cours d'un atelier de partage de l'avant-projet de loi relatif aux activités physiques et sportives, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a relevé cette exigence de reforme du cadre législatif et règlementaire. Elle porte principalement sur la loi 84 touchant la charte du sport. Une loi qui a, selon elle comme pour les acteurs du mouvement sportif, atteint ses limites.

Khady Diène Gaye a présidé hier, jeudi 20 juin, l'atelier de partage de l'avant-projet de loi relative aux activités physiques et sportives. Une occasion pour la ministre des Sports de rappeler les enjeux de cette réflexion dont la finalité et de faire évoluer le cadre juridique qui régit le code du sport sénégalais.

« Il faut noter que depuis une quinzaine d'année, le diagnostic de la situation des activités physiques et sportives met en exergue le cadre non conforme du cadre juridique. Dans le cadre de l'analyse de la situation, l'Etat et le mouvement sportif se sont toujours accordés sur l'inadéquation des textes législatifs, réglementaires qui régissent le sport au Sénégal, tant à l'évolution de la pratique que de son environnement ». La patronne du sport sénégalais estime que la loi n°84-59 du 23 mai 1984 a aujourd'hui atteint ses limites.

« Cette initiative rentre dans le cadre de nos plans d'action sectoriels que nous avons érigés au rang des actions prioritaires, mais urgentes. Parce que le projet de société que les Sénégalais ont validé au soir du 24 mars 2024 réserve une place très importante au sport. Aujourd'hui, pour mettre en oeuvre les mesures phares que nous avons annoncés, il faudra d'abord que nous fassions des réformes sur notre manière de faire, issue de la loi n°84-59 du 23 mai 1984, régissant la charte du sport.

Cette loi n'est plus en phase avec ce qui se passe aujourd'hui dans le monde du sport en général, notamment dans les aspects du professionnalisme, du financement, le dopage et l'intelligence artificielle... C'est pour cela que nous avons convié aujourd'hui les acteurs du secteur pour mettre en place une loi consensuelle », a déclaré la ministre des Sports. La ministre des Sports a rappelé que la réforme est arrivée à sa phase terminale et aboutira par un projet de loi qui sera déposé à l'Assemblée nationale.

« En vérité, ce travail a été entamé en 2013 et dès notre arrivée, le Président de la République a instruit une dynamique de changement qui va permettre de mettre en oeuvre les projets annoncés. Nous avons ainsi mis en place un comité restreint qui a travaillé sur ce qui était déjà là, mais aussi les contributions des différentes ressources partenaires. Nous pouvons dire que nous sommes dans la phase finale. Mais comme c'est une loi, il y a des étapes à suivre jusqu'à l'Assemblée Nationale. Cet atelier permettra de synthétiser toutes les données », a conclu Madame Khady Diène Gaye.

Ibrahima Wade président du CNOSS. « Il y a urgence... »

Membre du comité de réflexion, Ibrahima Wade, vice-président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), s'est réjoui de la réflexion qui en son sens obéit à une urgence. « Vous savez comme on l'a dit, le code date de plus de dix ans après une réflexion qui a été engagée en 2013 et qui malheureusement n'a pas pu aboutir. Ajouté à cela, le cadre juridique qui régit le code du sport sénégalais présentement date de 1984. Cela montre aujourd'hui qu'il y a urgence car le sport entre-temps est devenu un enjeu de société, un enjeu économique, politique », se félicite le vice-président du Cnoss.

« Beaucoup de choses ont évolué depuis, donc il était normal que cette réflexion soit lancée. En tout cas, le comité olympique et les fédérations ne peuvent que se réjouir et profiter de l'occasion pour féliciter Madame le ministre des Sports qui a pris à bras le corps ce chantier. C'est un hommage que nous devons à ceux qui ont eu à engager cette réforme il y a quelques années », ajoute-t-il.

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