Afrique de l'Ouest: A Malanville, la fermeture de la frontière avec le Niger complique la vie des usagers de bus

Entre le Niger et le Bénin, les relations sont tendues, notamment autour de la frontière fermée à la suite du coup d'État du 26 juillet. Elle a été rouverte du côté béninois, mais pas du côté nigérien. Le mois dernier, le Bénin a interdit la traversée du fleuve que passagers et marchandises continuaient d'emprunter pour se rendre au Niger à partir de la ville frontalière de Malanville. Dans la foulée, la décision de ne plus faire arriver ni partir les bus de passagers à Malanville a été prise. Cette situation est difficile à gérer pour les usagers.

À 20 heures, des passagers descendent du bus à la nuit tombée, dans la ville de Kandi, à une centaine de kilomètres de Malanville. C'est le dernier arrêt, comme l'explique ce représentant d'une des compagnies qui desservaient la ville frontalière. « Cela fait depuis environ un mois, l'accès des bus à la ville de Malanville a été suspendu. La plupart des compagnies nigériennes et béninoises sont obligées d'interrompre le voyage à hauteur de Kandi. Pour la suite du voyage, il faut se débrouiller. On espère que d'ici là, les deux pays pourront trouver un terrain d'entente, parce que franchement, c'est difficile à vivre. Malanville, à la base, c'est une ville béninoise, il y a beaucoup de Béninois qui y vivent et qui ont besoin de se déplacer », explique-t-il.

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« C'est une galère pour nous »

Abdel Morou est de ceux-là. Il travaille à Malanville depuis 2021, sa famille vit à Cotonou et il faisait donc le trajet une à deux fois par mois. Ces complications l'obligent à revoir la fréquence de ses déplacements. « C'est une galère pour nous qui quittons Malanville très tôt. Il faut partir vers 4 heures et avoir la chance d'avoir un taxi. On est obligé de se soumettre aux exigences des taxis maintenant. Pour éviter cela, on est obligé de partir la veille pour venir prendre un hôtel à Kandi. Ce sont des surcoûts pour nous », regrette Abdel Morou.

La mairie de Malanville justifie la décision : les bus arrivaient chargés de passagers qui souhaitaient se rendre au Niger. La traversée du fleuve étant désormais interdite, la situation était difficile à gérer, explique-t-on.

Les prix de certains produits montent. Les populations souffrent, explique le maire. Gado Guidami qui détaille l'impact de la fermeture de la frontière sur sa commune

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