Brazzaville — Mavie Ndama est biologiste au Centre national de transfusion sanguine de Brazzaville (Congo). Son rôle consiste à prélever du sang auprès des donneurs qui se rendent au centre ou qui participent à des séances de don de sang. « Nous avons l'habitude de prélever des échantillons sur les donneurs qui viennent à nous », explique-t-elle. Au fil des années, Mavie a prélevé un bon nombre de donneurs. Pourtant, elle-même n'a jamais eu le courage de donner de son sang. « Jamais je n'aurais pensé pouvoir me retrouver de l'autre côté de l'aiguille. L'idée de me faire transpercer la peau par une grosse aiguille m'intimidait. »
Lors d'une récente collecte de sang, organisée pour commémorer la Journée mondiale du donneur de sang 2024, Mavie a décidé de surmonter sa peur.
Cette journée, marquant les 20 ans de la célébration du don de sang, revêtait un caractère spécial et Mavie est consciente de ce que le don de sang sauve des vies. Elle s'est donc décidée à se lancer. « Je me suis résolue à donner du sang parce que je sais que cela revient à sauver une vie », indique-t-elle. « C'est pourquoi, pour la toute première fois, j'ai décidé de faire ce don. »
Tandis qu'elle se préparait à donner de son sang, Mavie éprouvait un mélange d'anxiété et de détermination. « Je pensais que ce serait une expérience difficile, douloureuse, étant cette fois la donneuse et non la biologiste », confie-t-elle. Cependant, elle a été impressionnée par le caractère indolore de la procédure. « Je suis encore surprise d'avoir pu le faire sans ressentir la moindre douleur », déclare-t-elle. « Je le referai sans aucun doute. »
Mavie ressent un profond sentiment d'accomplissement à la suite de cette expérience et exhorte chaque personne à donner du sang. « Je me sens vraiment épanouie. J'encourage tout le monde, en particulier les jeunes comme moi, à prendre l'habitude de donner du sang », dit-t-elle. « La première fois peut être inconfortable, mais lorsque l'on s'engage à faire un don en sachant pertinemment que cela sauvera une vie, cela en vaut la peine », a-t-elle conclu.