Le complexe sportif d'Olembe, situé à Yaoundé au Cameroun, devait être l'un des fleurons de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2021. Cependant, ce projet pharaonique est rapidement devenu un symbole de gabegie et d'incompétence. Lancé en 2017, le chantier n'est toujours pas achevé en juin 2024, malgré les milliards de francs CFA engloutis.
Initialement prévu pour être livré en 2019, le complexe devait inclure un stade de 60 000 places, des stades d'entraînement, des salles de cinéma, un hôtel, un centre commercial, une piscine olympique et bien d'autres infrastructures. Mais les travaux ont pris un retard considérable dès le départ, en raison de nombreux problèmes, notamment des malversations financières et des défaillances des entreprises adjudicataires.
En 2019, l'entreprise italienne Piccini, chargée de la construction du stade principal, a été remplacée par l'entreprise canadienne Magil. Cependant, ce changement n'a pas permis de relancer le chantier de manière significative. En 2023, le gouvernement camerounais a annoncé un nouveau protocole d'accord avec Magil pour la reprise des travaux, mais aucune date précise de livraison n'a été communiquée.
Outre le retard considérable, le coût du projet a également explosé de manière spectaculaire. Le budget initial de 163 milliards de francs CFA a été revu à 218 milliards, puis à 235 milliards. Ce qui fait du complexe sportif d'Olembe l'un des chantiers les plus coûteux de l'histoire du Cameroun.
Cette situation scandaleuse a provoqué l'indignation de la population camerounaise, qui se sent flouée par ses dirigeants. Le complexe sportif d'Olembe est devenu un symbole de la gabegie et de la corruption qui gangrènent le pays.
En attendant, les infrastructures inachevées du complexe d'Olembe continuent de se dégrader, et il est peu probable qu'elles puissent être utilisées de manière optimale dans un avenir proche. Cette situation est d'autant plus regrettable que le Cameroun manque cruellement d'infrastructures sportives de qualité.
Le cas du complexe sportif d'Olembe est un exemple flagrant de la mauvaise gestion des ressources publiques au Cameroun. Il est urgent que les autorités camerounaises mettent fin à ces pratiques scandaleuses et s'assurent que les responsables de ce fiasco soient tenus de rendre compte.