Le président du PDCI est en tournée dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Tidjane Thiam est dans la Nawa, depuis le jeudi 20 juin. Cette visite de terrain lui permet de prendre le pouls des attentes des citoyens, à seize mois de la présidentielle.
Pour le PDCI, cette tournée vise à « écouter les Ivoiriens ». La Nawa est l'une des trois régions remportées, en 2023, par le PDCI. Ce parti en a bien conscience : le Bas Sassandra est un réservoir de voix important.
« C'est une zone dense qui compte environ 2 millions d'habitants. C'est au moins 40% des électeurs qui figurent sur la liste électorale après le district d'Abidjan », explique Soumaïla Bredoumy, porte-parole du PDCI. « C'est aussi là que le taux d'inscription sur la liste électorale reste faible », poursuit-il. « Il nous faut sensibiliser les citoyens », souligne ce responsable qui indexe des difficultés d'accès et des problèmes de documents administratifs.
Pour le PDCI, « c'est une très bonne chose »
En entamant cette tournée hors du centre Baoulé, son bastion traditionnel, le PDCI veut toucher plus de monde, comme le constate le politologue Geoffroy-Julien Kouao, juriste : « Le district autonome du Bas-Sassandra, en général, est un condensé de la diversité de la population ivoirienne. En plus des autochtones, nous avons des allochtones. N'oubliez pas que c'est une zone cacaoyère et qu'il y a donc une forte population. C'est une très bonne chose que le PDCI ait une telle démarche. »
Depuis le début de l'année, le PDCI s'est restructuré avec, notamment, la nomination de 16 hauts représentants au niveau de chaque district et dans la diaspora, chargés de répondre plus rapidement aux besoins des militants sur le terrain. Pour Tidjane Thiam, cette tournée est aussi une manière de constater si cette nouvelle organisation fonctionne.