Congo-Brazzaville: Bassin du Congo - Un manifeste des jeunes alerte sur les menaces de l' exploitation illégale

Le manifeste des jeunes intitulé « Agir aujourd'hui pour la sauvegarde du bassin du Congo » a été réceptionné, le 21 juin, à Brazzaville par la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, traduisant leurs engagements à oeuvrer pour la protection de la deuxième plus grande forêt tropicale au monde.

Remis par les représentants de plusieurs organisations de jeunes œuvrant pour la protection de l'environnement, le document couplé à un plan d'actions interpelle le gouvernement sur l'exploitation illégale des forêts et de la biodiversité, le changement climatique ou encore la pollution de l'eau, le renforcement de la sensibilisation à l'afforestation, le reboisement, la protection de l'environnement, la conduite des interventions visant à préserver les forêts où vivent les peuples autochtones dans l'espace du bassin du Congo. « Ce manifeste est un appel à un changement radical et immédiat.

Nous, les jeunes de la République du Congo, appelons à une prise de conscience collective et à des actions concrètes et participatives pour préserver notre biodiversité naturelle », a déclaré Paule Sara Nguie, fondatrice et coordinatrice de l'association Human Empress. « Nous croyons fermement en l'importance de maintenir un équilibre essentiel entre l'homme et son environnement, un équilibre indispensable pour faire face aux multiples défis environnementaux », a-t-elle ajouté.

Ce manifeste a été élaboré pendant une consultation organisée en octobre 2023, initiée en amont du sommet des trois bassins qui s'était tenu à Brazzaville. Il est complété d'un plan d'actions qui traduit les objectifs énoncés en un programme de mesures concrètes assorties d'indicateurs de réalisation. « Ce manifeste, chers jeunes, est le vôtre : c'est vous qui avez pris l'initiative d'élaborer un tel document pour alerter sur les menaces climatiques qui pèsent sur la pérennité du bassin du Congo et proposer des solutions à la fois concrètes et activables» , a déclaré Georges Gonzales, représentant adjoint du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en République du Congo. « Sa remise aujourd'hui à madame la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo est l'aboutissement de votre travail acharné et de votre collaboration inébranlable », a-t-il poursuivi.

Une douzaine d'associations oeuvrant pour la protection de l'environnement et la lutte contre le changement climatique en République du Congo a travaillé au développement de cette déclaration qui a été coordonnée par l'Unicef et l'organisation Human Empress. Ce processus a également bénéficié de l'accompagnent du ministère de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo; du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l'Education civique; de la Formation qualifiante et de l'Emploi ainsi que du ministère de l'Economie forestière.

« La Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques reconnaît le rôle des jeunes en tant que partenaires essentiels dans la lutte contre le changement climatique », a rappelé Chris Mburu, coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo. « De plus, l'Accord de Paris reconnaît que l'équité intergénérationnelle est un principe fondamental de l'action en faveur du climat », a-t-il renchéri.

La crise climatique a un fort impact sur les enfants et la jeunesse. C'est ainsi que l'Unicef a réaffirmé sa volonté à agir pour que les droits de chaque enfant soient reconnus et protégés. L'organisation onusienne oeuvre aussi pour le droit de chaque enfant à vivre dans un environnement propre, sain et durable. Ce droit doit être promu et garanti par tous les gouvernements signataires de la Convention internationale des droits de l'enfant.

« Ce manifeste, qui traduit le haut niveau de conscience de notre jeunesse dans le domaine de l'environnement, son refus du fatalisme, sa prise de responsabilité et sa force de proposition, doit être pris en compte dans l'élaboration des politiques publiques», a souhaité la ministre de l'Environnement, Arlette Soudan-Nonault. « A nous de vous donner les moyens d'agir, car qui mieux que vous, chers jeunes, est en mesure de construire pour notre planète un avenir durable ? Rien de ce qui se fait pour vous ne saurait se faire sans vous », a-t-elle assuré.

Pour rappel, les jeunes d'Afrique et en particulier ceux du bassin du Congo sont les plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique. Ils doivent donc davantage être vus et entendus sur le front de l'engagement écologique et non demeurer dans les angles morts de la réparation et du soutien à l'adaptation au changement climatique.

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