Au total, 27 détenus, dont une femme, sur les 31 du cachot de la Police nationale congolaise (PNC) à Salamabila (Maniema) se sont évadés. Cette information a été livrée à Radio Okapi, vendredi 21 juin, par le coordonnateur de l'ONG au Coeur de l'Afrique pour la paix et confirmée par certains notables de Salamabila.
"Cette évasion a eu lieu au moment où le premier substitut du procureur de la République et chef du parquet près le tribunal de paix de Kabambare, accompagné de son épouse, se sont rendus au cachot pour libérer un homme et son épouse qui étaient arrêtés pendant la journée par la police en exécution du mandat d'amener de l'avocat général près la cour d'appel du Maniema", a rapporté le coordonnateur de l'ONG au Coeur de l'Afrique pour la paix, Fulgence Ruseruka.
C'est cette libération, selon lui, qui a frustré d'autres détenus. Et c'est à ce moment-là que ces derniers se sont soulevés et ont commencé à scander des champs hostiles au procureur pendant que les autres étaient en train de démolir les murs du cachot.
Fulgence Ruseruka demande aux autorités de tout faire pour mettre la main sur ces évadés parmi lesquels il y a des criminels:
"Il y a eu évasion de 27 dont une femme. Nous, entant que défenseurs des droits de l'homme, nous ne pouvons que déplorer cette situation parce cette évasion constitue par exemple pour les victimes des violences sexuelles une menace sérieuse sur leur sécurité. C'est pourquoi nous demandons aux autorités judiciaires de tout mettre en oeuvre pour réhabiliter dans l'urgence le cachot de la police au niveau de Salamabila, parce que ça se trouve dans un état de délabrement très avancé".