Les opposants à la junte malienne interpellés jeudi 20 juin sont accusés de « réunion clandestine » et de vouloir « déstabiliser la transition », seront en principe présentés, lundi 24 juin, devant la justice. Avant ce rendez-vous crucial, les avocats de la défense dénoncent « un dossier vide » et espèrent la libération de leurs clients. Ceux-ci sont désormais dix, le onzième ayant été déjà libéré.

Les 11 responsables de l'opposition ont été arrêtés par des agents des Services du renseignement du Mali. Les avocats de la défense dénoncent des arrestations extra-judiciaires. Pour eux, cela devrait entraîner l'annulation de la procédure.

« Ce qu'il faut retenir de ce dossier, c'est qu'il n'y a même pas de dossier. Si les personnes sont arrêtées par des services non habilités à le faire. Et on vient devant la justice pour demander maintenant, à celle-ci, de prendre le train en marche. Cela pose problème », a déclaré Maître Hyacinthe Koné.

00:46 Me Hyacinthe Koné, avocat des opposants arrêtés, dénonce «un dossier vide» car les arrêtés ont été interpellés «par des personnes non habilitées»

Serge Daniel Sur le fond du dossier, les milieux proches du pouvoir affirment que les opposants à la junte ont été arrêtés, parce qu'ils ont violé la décision officielle qui suspend, depuis avril dernier, les activés des partis politiques.

« On a ouï-dire qu'il s'agit d'une violation du décret qui interdisait les activités politiques. Nous l'avons attaqué devant les juridictions et le droit dit manifestement qu'il y a beaucoup d'illégalités qui frappent ce décret », a souligné Maître Hyacinthe Koné.

Les avocats de la défense espèrent la libération de leurs clients, lundi 24 juin.