ALGER — Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a souligné, dimanche à Alger, la nécessité de revoir l'activité des conseils d'affaires, tout en redéfinissant leurs objectifs, afin de contribuer au développement national et être au service des entreprises et des investisseurs.
Le ministre s'exprimait lors de l'ouverture d'un séminaire sur "le rôle des conseils d'affaires dans la dynamisation de la diplomatie économique", en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, du directeur général des Douanes, le Général-major Abdelhafid Bakhouche, du président du Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ), Mustapha Hidaoui, du président de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), Nourredine Benbraham, de la présidente du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rabia Kherfi, ainsi que des représentants d'organisations professionnelles.
Au cours de cette rencontre, organisée par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Zitouni a indiqué que l'évaluation objective du travail des 42 conseils d'affaires en activité, "nous a montré la nécessité de revoir l'activité de ces conseils avec la nécessité de définir leurs objectifs escomptés afin de contribuer à la mise en oeuvre des jalons d'une diplomatie intelligente au service du développement national, des entreprises et des investisseurs du monde entier, et ce, en concrétisation du 49ème engagement du programme du président de la République, M. Abdelmajid Tebboune".
Dans ce cadre, le ministre a fait savoir que les ateliers organisés lors du séminaire permettront d'identifier les perspectives futures et les objectifs stratégiques tout en définissant les mécanismes nécessaires "pour surmonter les contraintes qui entravent le rôle diplomatique des conseils d'affaires en renforçant leur influence sur la scène internationale, dans le sillage de la politique d'ouverture économique de l'Algérie à l'étranger afin de servir les intérêts du pays".
Il a indiqué également que ces conseils constituent un mécanisme sur lequel les gouvernements s'appuient pour s'adapter aux évolutions économiques, en surveillant et analysant les tendances commerciales des entreprises, ainsi qu'en communiquant avec les organismes sectoriels dans le but de développer un climat de coopération et de partenariat.
De plus, le ministre a estimé que l'analyse du contexte international et des défis économiques mondiaux impose de redoubler d'efforts et d'intensifier la coopération entre les acteurs économiques, pour établir un fort réseau de relations, bâti sur le principe "gagnant-gagnant" avec l'ensemble des partenaires économiques de l'Algérie.
A cet égard, il a affirmé que le rôle des conseils d'affaires "ne doit pas se limiter au renforcement des échanges commerciaux mais porter aussi sur le tissage de partenariats stratégiques prometteurs".
Dans ce cadre, M. Zitouni a souligné que la redynamisation du commerce extérieur "ne pourrait pas permettre d'atteindre les objectifs fixés sans l'implication de l'appareil diplomatique avec ses compétences nationales et ses représentations dans le monde entier".
Pour sa part, la président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a mis en avant le rôle des conseils d'affaires actifs tout au long de l'année, soulignant la nécessité que leur activité soit cohérente avec les objectifs fixés par l'Algérie, notamment en matière d'attraction des investissements étrangers et de développement des exportations hors hydrocarbures.
M. Moula a ainsi cité en exemple l'expérience du CREA, notamment à travers l'activation du conseil d'affaires algéro-français, ainsi que du conseil d'affaires algéro-sud-coréen, à travers l'élaboration d'une feuille de route annuelle impliquant plusieurs secteurs d'activité.