Congo-Kinshasa: Idemia clarifie ses liens avec Afritech après les contrats publics dénoncés par l'IGF

En RDC, l'Inspection générale des finances a dénoncé ces dernières semaines plusieurs contrats publics suspects, dont celui qui concerne l'établissement de nouvelles cartes nationales d'identité biométriques.

Dans ce dossier, l'IGF met en cause la société Afritech et la soupçonne de surfacturation. Sur notre antenne, la semaine dernière, son patron, le malien Samba Bathily, a assuré que son entreprise a créé un consortium pour gérer ce projet avec Idemia, le leader mondial des technologies de reconnaissance biométrique. Idemia a tenu à réagir auprès de RFI et réfute ces allégations.

Idemia qui a souhaité « clarifier » son rôle dans ce projet au Congo. Si elle ne nie pas travailler avec la société Afritech, elle minimise son degré d'implication.

Selon Olivier Charlanes, vice-président Moyen-Orient et Afrique d'Idemia, sa société a un contrat avec Afritech, en tant que fournisseur de services technologiques dans le cadre du projet de mise en place d'un registre civil et d'impression des cartes d'identité en RDC. Idemia se présente donc comme un prestataire et assure n'être jamais intervenue dans les négociations avec les autorités congolaises.

Interrogé sur le montant du contrat - 700 millions de dollars - le dirigeant français se refuse à tout commentaire, tout comme il refuse de donner le coût de sa prestation. Il insiste n'être en rien concerné par le volet immobilier du projet, 444 millions de dollars, qui alimente les soupçons de surfacturation.

Clarifications

Olivier Charlanes ajoute qu'Idemia a été contactée par courrier par l'Inspection générale des finances, il y a « deux ou trois semaines ». Et qu'elle a en retour apporté des clarifications au sujet de ses relations avec Afritech. Le responsable d'Idemia indique par ailleurs que sa société n'exclut pas de mettre un terme à sa participation au projet congolais.

Ce n'est pas la première fois que Idemia et Samba Bathily collaborent. Les deux partenaires sont associés au Mali, où ils fabriquent ensemble les passeports maliens.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.