Burkina Faso: As-tu planté ton arbre ?

Le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela, représentant le président du Faso, a lancé, le samedi 22 juin 2024, à Bobo-Dioulasso, la VIe édition de la Journée nationale de l'arbre et de la campagne de reforestation 2024. Le thème de cette édition est : « Arbre, capital de résilience pour un développement endogène ».

Dans nos contrées et un peu partout ailleurs, la maxime selon laquelle « l'arbre, c'est la vie », n'a jamais aussi pleinement revêtu son sens que ces dernières années et particulièrement cette année où le thermomètre a parfois franchi les 45 degrés à l'ombre.

Cette vague de chaleur dans le monde indexe la responsabilité des Hommes par rapport à un acte simple qu'ils auraient dû poser : planter des arbres dans leur environnement. Si les villes comme Ouagadougou, Koudougou ou Gaoua considérées comme relativement bien arrosées ont payé le tribut de l'insuffisance de nos efforts et volontés dans la plantation d'arbres, que dire des localités situées au coeur du Sahel ?

Dans les faits, chacun de nous doit être cet ambassadeur qui, lorsqu'il obtient son lopin de terre comme une parcelle à usage d'habitation, doit avant tout penser à l'arbre. Et si par ricochet les habitants du quartier se mettent ensemble pour créer leur propre bosquet avec les différentes variétés d'arbres, cela sera perçu comme une aubaine qui laissera le champ libre au gouvernement pour revêtir ces vastes ensembles qui perlent les régions insuffisamment bien arrosées.

En tous les cas, la question de la régénération du couvert végétal est bien une affaire de tous. Si la génération actuelle ne commence pas par envisager cela parce qu'elle le veut, les générations futures le feront pour nécessité de survie de notre patrimoine commun, la Terre. Il faut aussi tirer les enseignements de toutes ces campagnes menées tambour battant par les différents gouvernements, les organisations et autres associations. S'il y a du bon qui peut inspirer, il y a du moins bon qui doit permettre d'éviter d'avancer tête baissée vers un bilan chétif.

Cette lutte, puisque c'en est une, doit fédérer les filles et fils du Burkina Faso. Il va falloir vivre utilement afin de donner tout son sens à ce proverbe béninois selon lequel « celui qui a planté un arbre avant de mourir n'a pas vécu inutilement ». Nous n'avons pas le choix. Chaque Burkinabè doit se responsabiliser sur des questions comme celle de l'arbre. Quel est le taux de survie des milliers de plants qui sont mis chaque année en terre ? Au vu des réponses, la problématique doit être comprise pour mieux accompagner les autorités dans leur élan de reforestation du pays.

En extrapolant, tout habitant a le devoir de jouer ce rôle citoyen qui prend en compte plusieurs dimensions : planter l'arbre, l'entretenir et rendre vivable son environnement. Car l'arbre, en plus de contribuer à la réduction de la pollution, fournit aux hommes et aux animaux, gîtes et couverts, combustible, médicament, sans oublier cette économie florissante autour du domaine.

Il suffit de croire que nous avons tout à gagner et nous prendrons en charge notre environnement qui comprend aussi la salubrité. Prenons le concept en vogue, soyons des volontaires pour régénérer notre environnement en mettant chaque année des plants en terre. En ce début de saison humide, as-tu planté ton arbre ? Tu ne l'auras pas fait pour toi seulement, mais aussi pour les futures générations, pour l'humanité toute entière.

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