La ministre provinciale du genre du Haut-Katanga, Gisèle Ngungwa, a appelé la communauté nationale et internationale à oeuvrer pour la protection juridique et sociale des veuves.
C'était dimanche 23 juin, lors de la commémoration de la journée internationale des veuves dans la ville de Lubumbashi.
Gisèle Ngungwa a invité le monde à saisir l'opportunité qu'offre cette journée pour défendre les veuves contre toutes les formes de maltraitance dont elles sont victimes de la part des hommes et des femmes.
La situation de Sarah, ayant perdu son mari dans un accident de circulation, est une illustration de maltraitance à l'égard des femmes veuves.
Veuve d'environ quarante ans et mère de quatre enfants dont l'un vit dans la rue, Sarah a été chassée du domicile conjugal par sa belle-famille pour avoir refusé de devenir l'épouse du frère de son défunt mari.
Pour élever ses trois enfants, Sarah travaille la journée comme baby-sitter auprès d'une femme divorcée et ne rentre chez elle que tard dans la soirée.
Un autre cas de maltraitance est celui vécu par Chantal. Veuve comme Sarah, elle affirme avoir été abandonnée par sa belle-famille après la mort de son mari.
Chantal nourrit ses deux enfants grâce à la vente du lait caillé devant l'entrée d'une école dans la commune de Kampemba.
D'après une femme qui encadre les veuves, les cas de maltraitance des femmes ayant perdu leurs maris sont nombreux dans la province du Haut-Katanga.
Face à cette récurrence, la ministre provinciale du genre du Haut-Katanga invite les uns et les autres à s'impliquer dans la protection juridique et sociale de cette catégorie des femmes pour leur permettre de prendre soin de leurs enfants mais aussi à militer pour que la veuve obtienne une place respectée dans la société.