L'Ordre national des experts du Sénégal a organisé, le week-end à Saly-Portudal, une rencontre autour de l'évaluation du dispositif d'incitation fiscale au Sénégal. Ainsi, une large concertation a été ouverte pour faire le point sur le bon et le moins bon de cette initiative. L'ouverture de la rencontre, présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux du Sénégal, a permis de revisiter toute la politique autour du dispositif d'incitation fiscale.
Mouhameth Dièye, le président de la Section fiscale l'Ordre national des experts du Sénégal, a fait le cadrage du dispositif d'évaluation fiscale, en se référant à la loi remontant à 2012. A l'en croire, l'État s'est beaucoup investi dans cette voie. Il a cité les nombreux textes épars qui sont désormais rassemblés dans le but de faciliter les choses au contribuable.
Sous ce sillage, le président de la Section fiscale de l'Ones a rappelé la nécessité de faire le point sur le bon et le moins bon. Selon lui, ce conclave est la deuxième session du genre pour rencontrer les acteurs. En gros, il a aussi rappelé l'objectif visé, n'étant rien d'autre que la simplification et la rationalisation des procédures. En ce sens qu'il s'agit de rechercher l'efficacité du dispositif.
Pour lui, les choses connaissent encore une complexité, malgré beaucoup d'efforts entrepris. Le dispositif est conçu, selon lui, dans le but de booster l'économie et ceci à travers des mesures pour le secteur agricole et beaucoup d'autres qui ont facilité, de par le passé, la visibilité du «made in Sénégal». Pour le responsable de l'Ones, les textes hérités sur les dispositifs coloniaux sont à revoir et à changer.
Sur la question épineuse du recouvrement des recettes, il milite pour l'élargissement de l'assiette fiscale et la révision de la surimposition faite sur certains contribuables. Par conséquent, les experts sont d'avis qu'il faut revoir, avec les nouvelles autorités, comment ne pas alourdir le poids de l'impôt.
Sur la question de l'exonération, la réflexion ouverte vise à savoir qui en bénéficie et l'impact sur l'Etat par rapport à son adaptabilité pour améliorer la politique économique de l'Etat. Le président de la Section fiscale de l'Ones a rappelé le besoin de faire face à la situation. Il n'a pas manqué d'inviter à l'assainissement de la profession d'expertise nécessitant des études sérieuses entre 6 et 10 ans après Le 'Bac.