Madagascar: Marc Ravalomanana - L'ancien interpelle le Premier ministre

Lors de la proclamation des résultats provisoires des législatives du 29 mai par la CENI, à Alarobia, le 11 juin dernier, l'échange un peu particulier entre le Premier ministre Christian Ntsay et l'ancien président Marc Ravalomanana n'a échappé à personne.

L'ancien Chef de l'Etat n'a pas manqué l'occasion d'interpeller le locataire de Mahazoarivo sur la décision de lui retirer 9 des 12 éléments détachés pour sa sécurité rapprochée. Une scène embarrassante pour Christian Ntsay pris au dépourvu en public mais qui s'est félicité, selon les témoins, de répondre que « l'ancien président n'aimait pas les éléments qui ont été retirés ». « Donnez-moi les personnes que je veux alors », rétorque Marc Ravalomanana.

Demande

L'histoire ne s'est pas arrêtée à Alarobia. Une demande que l'ancien président a par la suite, formalisée par une lettre envoyée le 14 juin au Premier ministre et qui a pour objet : application de l'article 5 et suivants de la Loi n°2013-001 concernant l'effectif de la sécurité rapprochée des anciens présidents et autres privilèges statutaires. « Suite à notre conversation à la CENI, je tiens à rappeler que selon l'article 5 de la Loi n°2013-001 concernant l'effectif de la sécurité rapprochée des anciens présidents, j'ai droit à un détachement de douze éléments », peut-on lire sur la missive avant d'ajouter qu' « à cet égard, les deux agents en place devront être renforcés par neuf (09) autres ».

Entièrement effectifs

Marc Ravalomanana compte faire valoir tous ses droits en tant qu'ancien président de la République. Il réclame également l'application des autres dispositions de la loi susmentionnée. « Un officier expérimenté devrait assurer le commandement dudit détachement », ajoute la lettre qui conclue « la liste civile, la maison civile et le matériel roulant qui me sont attribués ne sont pas entièrement effectifs », et que Marc Ravalomanana souhaite, en conséquence, que le paiement des montants prévus à l'Annexe de cette Loi soit respecté. Peu importe, cette histoire a suscité des réactions. Une situation incompréhensible dans un pays qui se dit respecter l'État de droit.

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