Madagascar: Concert de louanges pour la Nation - Sous le signe de la communion, de l'unité et de la mixité sociale

Le « Kianja Barea » était rempli hier, de milliers de personnes issues de différents horizons. À l'image du feu d'artifice qui a illuminé le ciel de Mahamasina.

Paroisse unique

Oubliées les « adilahy politika » ou querelles politiciennes ravivées par les élections législatives. Dépassées les disparités sociales remontées à la surface ou plutôt dans l'air avec le téléphérique pour la classe moyenne. Laissées sur les bancs des édifices religieux, les guerres de clocher entre les différentes confessions qui étaient réunies sous une paroisse unique. Celle du « Kianja Barea » dont la capacité d'accueil est de 40 000 places assises. Sans compter les « debout » qui étaient nombreux hier. On avait l'impression d'être à l'église ou au temple avec le rituel liturgique « assis - debout - assis ».

Vivre ensemble

Tout le stade a communié ensemble lors de ce « Antsam-piderana ho an'ny Firenena ». Un concert de louanges pour la Nation, placé sous le signe de la communion, du patriotisme, de la tolérance religieuse et de la mixité sociale. Un « Vivre ensemble sans distinction de région, d'origine, d'ethnie, de religion, d'opinion politique, ni de sexe » tel qu'il est consacré dans le Préambule de la Constitution de la Quatrième République. Et qui dispose d'entrée, en son article 1er que « Le peuple malagasy constitue une Nation organisée en Etat souverain, unitaire, républicain et laïc ».

Bénédiction

Souverain avec la célébration du 64ème anniversaire de l'Indépendance. Unitaire tel qu'on l'a constaté au « Kianja Barea ». Républicain comme le symbolisait la présence du président de la République qui a reçu hier la bénédiction par la voix de la chanteuse évangélique canadienne d'origine haïtienne, Maggie Blanchard. Et laïc car « l'Etat affirme sa neutralité à l'égard des différentes religions ». Qu'il s'agisse d'églises traditionnelles ou d'associations cultuelles, appelées communément sectes. C'était le cas hier à Mahamasina (un nom prédestiné) où tout le monde partageait la même foi et le même espoir pour la Nation.

Mifandray tanana

Le point d'orgue - au propre comme au figuré  fut le moment du « Mifandray tanana » entre les milliers de personnes le président Andry Rajoelina et son fils cadet compris bercés par le tube « Mino aho » de Rija Rasolondraibe.

Tout le monde croit en un avenir meilleur pour Madagascar. « Tsy maintsy mandresy » (littéralement on doit vaincre) de Antsan'ny Kristy. Ou encore « Tsy very fanantenana » ( ne pas perdre espoir) de Bodokely, deux des groupes évangéliques qui ont animé ce « Antsam-piderana ho an'ny Firenena » pour lequel tout le monde mérite des louanges.

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