Des représentants de l'agence coréenne de coopération internationale ont été à Antsiranana, la semaine dernière. L'objectif de leur mission est de constater les réalisations en matière de conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles, dans le site de la Montagne des Français.
Une délégation de l'Agence coréenne de coopération internationale (Korea International Cooperation Agency ou Koica)) était de passage dans la capitale du Nord, de jeudi à samedi. Ce déplacement a pour objectif de constater de visu les réalisations effectuées dans le cadre du projet Biocom concernant la conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles au niveau du site de la Montagne des Français (Ambohitr'Antsingy) gérée par l'organisation, non gouvernementale Sage (Service d'appui à la gestion de l'environnement.
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture et le ministère de l'Environnement et du développement durable font aussi partie de cette équipe. Les visiteurs avaient un agenda très chargé pendant leur séjour dans le Nord. Tout a débuté par la visite du Lycée technique professionnel où les apprenants sont des jeunes qui vivent autour des aires protégées d'Ambohitr'Atsingy.
Ils y ont suivi des formations techniques en ouvrage métallique et ouvrage bois, de sorte que lorsqu'ils finiront leur formation, ils ne pourront plus détruire la forêt, mais se lanceront dans d'autres occupations professionnelles.
Bien-être
La visite s'est poursuivie à Andranomanitra, où une infrastructure réservée aux chercheurs a été construite. La première journée s'est terminée par la réunion entre la délégation visiteuse et les différentes catégories de personnes bénéficiaires de Biocom.
Elle a permis de présenter notamment les réalisations et les mesures prises pour atteindre l'objectif du projet. Les autorités locales conduites par le secrétaire général de la région Diana, Picot Jacques Benjamin, qui a représenté le gouverneur, ont participé à cette rencontre.
Durant cette rencontre, les responsables ont tenu à rappeler à l'assistance que le projet vise la conservation de la biodiversité, l'avancement de la recherche et la promotion du bien-être de la communauté locale qui vit autour de la zone protégée. Ce qui favorisera l'amélioration durable de la zone protégée par les acteurs locaux, à travers des alternatives économiques.
La deuxième journée a vu la participation de l'ambassadrice de la République de Corée, Jihyun Park, qui, dès sa descente d'avion, a choisi la commune rurale de Ramena pour concrétiser sa mission. Elle a visité le site de reboisement, à Akijamazava, de la Communauté de base (Coba) Mahavelogno au niveau du fokontany Ivovona.
C'est dans ce site que douze mille plants ont été mis en terre en tant que ceinture verte, source de bois de la Coba. Un échange s'en est suivi avec les vingt-deux artisanes formées en vannerie dans le cadre du projet Biocom.
Après la visite de la centrale solaire dans le fokontany d'Andavakoera, qui dessert cent foyers, et celle du showroom pour la vente de produits touristiques et de l'artisanat, la délégation s'est rendue au site touristique d'Anosiravo pour apprécier des baobabs endémiques de Madagascar. « L'idée principale des activités, c'est qu'on leur donne des moyens pour qu'ils contribuent à la protection de l'aire protégée.
Qu'ils arrêtent le pillage des ressources naturelles et suivent la formation », souligne le coordonnateur régional de l'ONG Sage à Antsiranana, Ny Anjatahiana Raharosoa.
