Près de 17 ans depuis l'adoption de la loi portant statut de l'opposition politique en République démocratique du Congo, le poste de Porte-parole de l'opposition est toujours resté vacant. Il est prévu que l'animateur de ce poste octroyé à l'opposition, de par la Constitution, soit désigné dans les trente jours suivant l'investiture du gouvernement.
Une lueur d'espoir point à l'horizon du fait que l'opposition parlementaire qui a accepté d'occuper ce poste, s'investit pour se mettre d'accord autour d'un candidat. La fumée blanche, tant attendue pour l'opposition en RDC, s'annonce pour bientôt. Entretemps, l'opposition extra parlementaire refuse de cautionner la démarche de leurs collègues au sein de l'hémicycle les accusant de légitimer les élections générales de 2023.
L'opposition extraparlementaire est composée essentiellement de l'Ecide de Martin Fayulu, l'Envol de Delly Sessanga, l'Alliance pour le changement de Marc Kabund et tout dernièrement Seth Kikuni, ancien candidat à la présidentielle. Tandis que l'opposition parlementaire a été rejointe par le Nouvel Elan d'Adolphe Muzito aux côtés du Rassemblement pour la République de Moïse Katumbi et du LGD d'Augustin Matata. C'est donc la scission déclarée entre les deux blocs de l'opposition.
Cependant, il y a lieu de reconnaitre que la partie ne semble pas, pour autant aisée, pour le choix du candidat du chef de l'opposition à la Chambre basse du Parlement. Constant Mutamba qui avait tenté le premier de s'y immiscer, est allé au gouvernement comme ministre de la Justice et garde des sceaux. Le parti de Katumbi avait déjà positionné l'honorable Christian Mwando Simba. On croit savoir que les trois formations politiques à l'Assemblée nationale parviendront à un accord afin d'éviter de nouvelles fissures qui risqueraient de les fragiliser.
Pour le Nouvel Élan, il est temps de mettre en application la loi portant statut de l'opposition avant d'ironiser que seuls les partis n'ayant pas d'élus s'y opposent avant d'avouer respecter la liberté et le point de vue des uns et des autres.
Pendant ce temps, les conclusions sur le règlement intérieur de l'opposition devaient intervenir depuis la fin de la semaine dernière avant le dépôt dudit document auprès du speaker l'Assemblée nationale et de son collègue du Sénat.
En politique, les alliances se font et se défont selon les enjeux. Adolphe Muzito qui avait été écarté lors de la mise du quatuor issu du conclave de Lubumbashi, se retrouve aux côté de Katumbi. C'est dire que le chairman du Rassemblement pour la République ne voulait pas placer autour d'une même table Fayulu et Muzito dont les relations s'étaient fortement dégradées à l'époque.
