Les populations de la province du Sud-Kivu perçoivent de manière nuancée le retrait de la MONUSCO, révèle Josaphat Musamba, coordonnateur suivi et évaluation à l'ONG Benevolencija Grands lacs.
Ceci ressort d'une étude menée récemment par son organisation au lendemain de la fermeture des bases et bureaux de la mission onusienne au Sud-Kivu.
Cette étude avait pour objectif de recueillir les points de vue des auditeurs des radios et leaders communautaires sur le bilan de la MONUSCO et les perspectives après son retrait.
Les résultats de cette étude, explique Josaphat Musamba, démontrent que dans les zones ou ce retrait a été effectif, certaines réactions dépendent du type de rapport que la mission onusienne et les casques bleus ont entretenu des interactions avec les populations.
D'autres sont tributaires des interactions professionnelles entre le personnel onusien et les agents de l'Etat.
De l'étude menée par Benevolencija Grands lacs, il ressort que certaines populations reconnaissent avec nostalgie les services rendus par la MONUSCO aux communautés alors que d'autres pensent que la mission onusienne n'a rien fait.
Toutefois, poursuit le coordonnateur de suivi et évaluation de Benevolencija Grands Lacs, les résultats de l'étude ont permis de constater que le départ de la Monusco laisse un vide sécuritaire.
L'ONG recommande à cet effet à l'État congolais et a toutes les structures en charge de la sécurisation de la région, de remplir pleinement leurs obligations afin de combler ce vide sécuritaire.