Au Kenya, le président William Ruto a tenu lundi 24 juin une courte cérémonie pour le départ d'un premier bataillon en Haïti. Depuis octobre, le Kenya dispose du feu vert des Nations unies pour mener une mission multinationale dans l'île caribéenne, afin de lutter contre les gangs armés qui paralysent le pays. Sur 1 000 membres de forces de sécurité que le pays est-africain enverra, le premier contingent devrait concerner 400 recrues.
Après de nombreux faux départs, un accord a été signé vendredi 21 juin entre le Kenya et Haïti pour définir les statuts de cette mission et les choses semblent s'accélérer.
Peu après, le président kényan William Ruto s'est rendu à l'Académie de police de Nairobi das une discrétion des plus totales. La presse n'était pas invitée pour cette cérémonie, qui donne pourtant le coup d'envoi de la Mission multinationale d'appui à la sécurité en Haïti (MMAS).
D'après Denis Itumbi, ancien membre de l'équipe de campagne de William Ruto, le président a remis, ce lundi 24 juin, le drapeau national aux 400 premières recrues qui devraient rejoindre Port-au-Prince dans la semaine. Selon une source proche de la police, il était accompagné du commandant de la mission, le général Geoffrey Otunge.
Geoffrey Otunge et deux autres hauts gradés de la police ont été nommés, samedi 22 juin, pour prendre la tête du déploiement kényan, selon le journal The Nation. Ils devraient partir incessamment pour Port-au-Prince.
Un deuxième bataillon serait attendu dans les quinze prochains jours, selon une source proche de la police. Le matériel serait, quant à lui, déjà acheminé.
Ces nouveaux développements interviennent aussi quelques jours après que les États-Unis ont débloqué une enveloppe d'environ 110 millions de dollars pour financer la mission kényane en Haïti.