Congo-Kinshasa: Dans une commune de Kisangani, les examens d'État perturbés par un conflit communautaire

Dans la province du Nord-Kivu, le Conseil norvégien pour les réfugiés mène un programme visant à améliorer les conditions de vie des personnes déplacées et des familles d’accueil les plus vulnérables en offrant une éducation, une sécurité alimentaire et une assistance juridique à un total de 174 675 personnes.

En RDC, dans la Tshopo, 19 946 élevés étaient attendus ce 24 juin 2024 pour le lancement des examens d'État. Dans la ville de Kisangani, chef-lieu de cette province, le début de ces épreuves a été partiellement perturbé dans la commune de Lubunga, à cause d'un conflit communautaire. Mais les chiffres divergent : selon les autorités, 5 % des candidats n'ont pas pu participer aux examens. La société civile parle, elle, de plus de 50 %. Explications.

Dans la cour de l'institut Lisanga, Didier Lomoyo le vice-gouverneur de la Tshopo - province du Centre-Nord de la République démocratique du Congo (RDC) - ouvre la malle contenant les questionnaires avant de donner le coup d'envoi de quatre jours d'épreuve : « Je lance officiellement la session ordinaire de l'examen d'État édition 2024, en dépit des événements malheureux qui se sont produits dans la commune de Lubunga qui ont failli hypothéquer l'avenir des enfants qui étudient dans les écoles de cette commune. »

Plusieurs centres d'examen ont été délocalisés

Un conflit communautaire entre Bole et Legola pèse sur la participation à ces examens d'État, comme le reconnait l'inspecteur provincial principal de la Tshopo, Leon Omandeka : « Il y a eu un peu régression, dans les 5 à 8 %. Avec les atrocités, il y a beaucoup de parents qui se sont déplacés avec leurs enfants. Malgré les soubresauts qu'on a connus à Lubunga, l'autorité s'est vraiment mise au travail. »

Mais pour la société civile de Kisangani, dans la commune de Lubunga, épicentre de ce conflit communautaire latent, moins de la moitié des finalistes ont participé au lancement de ces examens. Prince Héritier Isomela président de Sauti ya Lubunga, affirme : « En termes de pourcentage, nous sommes en-deçà de 50 %. La majorité des parents ont fui avec leurs enfants. Certaines écoles n'ont même pas terminé le programme scolaire. »

Par ailleurs, toujours selon la société civile, plusieurs centres d'examen ont été délocalisés vers le centre de Lubunga.

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