Le comité de fête de la ville d'Antsiranana a révélé que le programme officiel comprend des activités sportives et culturelles, mais l'affluence n'est pas au top.
La ville n'est pas bien décorée, seuls les bâtiments officiels et privés sont illuminés de vives couleurs, de larges drapeaux sont accrochés aux façades. Cependant, le délestage fait son ravage.
Des organisateurs d'événements locaux ambitionnent d'offrir aux Antsiranais de passer les fêtes dans une ambiance familiale et sécurisée, mais cette ambiance de fête n'est pas encore au rendez-vous.
Dès le début du mois de juin, les vendeurs de drapeaux ont repris du service, tandis que les lampions et autres gadgets lumineux fluorescents sont de retour sur les étals.
Les rues de la ville ont retrouvé des couleurs, où se mêlent désormais le blanc, le rouge et le vert, symboles de la fête nationale. Selon les hypothèses avancées, les députés élus provisoirement sont dans l'attentisme. Personne n'ose plus prendre une initiative. Il serait même possible qu'ils n'aient plus le courage d'investir dans la fête populaire faute de budget disponible, après la campagne législative.
Faibles recettes
De leur côté, les militaires ont organisé leur kermesse habituel, mais ceux qui tiennent des stands, cette fois installés devant le cercle-mess, se sont plaints de leurs faibles recettes.
Le seul endroit qui a attiré le public, c'est la Place Ritz où l'organisation a installé un podium. De ce fait, un concert est prévu se tenir tous les soirs, en guise d'avant-goût, pour un spectacle inédit. Face aux difficultés des artistes de taille pour supporter le coût d'un tel déplacement dû à la coupure du pont de la Mahavavy, cette année, seuls les artistes locaux animent gratuitement tous les soirs, pour tous les goûts et pour tous les âges.
Ainsi, petits et grands peuvent profiter pleinement de nombreuses animations. C'est l'occasion pour eux de déstresser et changer leur rituel quotidien.
Dans le quartier de Morafeno sur la route de Ramena, une famille a pensé autrement car elle organise des stands de jeux éducatifs dans un espace clôturé, dédiés aux enfants du quartier ou aux écoliers. Cette initiative est dénommée «Sôma andakoro» (jeux dans la cour) dans le dialecte local et consacrée au Ludo, face painting, gladiature, voiture, balançoire, maisonnette, ballon foot ... L'ambiance y est au rendez-vous car de la bonne musique est distillée aux petits visiteurs tout au long de leur passage.
Puisqu'il s'agit de fêter l'Indépendance, les adeptes de l'événement ne manqueront pas de participer à la traditionnelle parade «Arendrina», la retraite aux flambeaux, qui se tiendra durant la soirée du 25 juin. La fête se poursuivra le lendemain par un défilé qui se déroulera sur la Place de l'Indépendance.
Quoi qu'il en soit, les autorités locales, notamment les militaires, sont à pied d'oeuvre pour donner à l'événement l'éclat qu'il mérite.
« Nous invitons toujours nos concitoyens de tous les districts à se rendre aux événements culturels préparés par les organisations locales et régionales, avec le strict nécessaire », exprime le préfet d'Antsiranana, Lucien Mananjara.
