Comme dans toutes les régions de Madagascar, un culte de bénédiction pour la patrie a été célébré dimanche, par le Conseil oecuménique des Églises chrétiennes de Madagascar.
La célébration des 64 ans de l'Indépendance à Mahajanga a débuté par un culte oecuménique.
« Avec 64 ans d'indépendance, Madagascar est le seul pays qui n'est pas en guerre, mais qui ne cesse de régresser. Nous aspirons au changement. Les biens communs sont détruits, la discipline de vie se relâche. La nature est détruite, les infrastructures routières sont lamentables. Tout le monde est responsable, nous sommes les sels de la terre et nous devons le prouver par de bons actes », déclare le représentant du Conseil oecuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), chef de l'Église catholique, lors de son discours.
Le culte qui s'est tenu au temple Fjkm Ziona vaovao à Tsaramandroso-ambony a été suivi par les autorités conduites par le préfet de Mahajanga, Tikofaharana Herimaharo Zo, ainsi que les directeurs régionaux et forces de l'ordre, regroupés au sein des Forces de sécurité et de défense. L'homélie a été tirée du livre de Psaumes 33 verset 12 : « Il est heureux le peuple que le Seigneur a choisi comme son trésor ! ».
Tolérance
« Nous connaissons les paroles de Dieu, mais nous ne les mettons pas en pratique. Pourquoi ne pas appliquer ce que dit l'épitre aux Romains 12/20 : Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, et ce qu'enseignent les paroles de Jésus selon l'évangile de Saint Luc 6/27-28 : Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez. Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Il y a des opposants et des pro-régimes réunis ici aujourd'hui. Pourquoi ne pas faire preuve de tolérance ? Nous devons nous réconcilier, sinon ce qui se passe en Ukraine et en Israël risque de se produire à Madagascar. User de tolérance les uns envers les autres pour éviter la guerre civile. Revenons à Dieu et nous serons heureux », a exhorté le chef de l'Église anglicane dans son sermon.
Le directeur de la branche FFKM de Mahajanga, le pasteur Daniel Hubert Andrianarilala, a dirigé l'office.
