Le Conseil national du patronat tient, les 27 et 28 juin, les Assises de l'entreprise.
Organisée sous le thème du partenariat public-privé et du contenu local, cette rencontre va servir de cadre pour les investisseurs de recueillir la vision et les priorités du gouvernement pour le renforcement de ce partenariat, mais aussi de réfléchir sur l'accroissement de flux d'investissement nationaux entre autres. A quelques jours de l'ouverture à Dakar de cet évènement à portée internationale, une conférence de presse est organisée lundi 24 juin au siège du CNP. Ce face à face avec les médias était un prétexte pour les acteurs de revenir en long et en large sur les différents évènements qui sont prévus à cet effet.
«Les Assises de l'entreprise sont aujourd'hui, inscrites dans l'agenda socio-économique de notre pays au vu du rôle crucial que joue le Conseil national du patronat », a rappelé Baïdy Agne, président du CNP, qui souligne la particularité de l'année 2024 marquée par l'élection du nouveau président de la République. Ce qui représente selon lui d'« un nouveau contexte avec de nouveaux enjeux et défis ». Par conséquent, déclare le président du CNP, « Nous avons décidé d'innover en ayant comme thème majeur de nos assises de l'entreprise, un partenariat public-privé et le contenu local. Comment nous allons travailler ? Comment nous mettre un contenu et organiser ce que nos nouvelles autorités ont exprimé sur des aspects de souveraineté et consorts ? »
Et de poursuivre : « Ceci permettra aux investisseurs de recueillir la vision et les priorités du gouvernement pour le renforcement de ce partenariat, l'accroissement des flux d'investissements nationaux, l'attraction de la destination Sénégal et la création d'emplois décents et durables ».
En plus de cet évènement, d'autres aussi majeurs sont prévus lors de ces 48h de réflexions qui se déroulent à Dakar. Parmi ceux-ci, le Salon international des professionnels de l'économie numérique (SIPEN), dont le thème de cette année est : « L'accélération de la digitalisation, puissant levier de fonds de l'économie sénégalaise et africaine ».
Revenant sur le choix de ce thème qui nourrit l'actualité, Antoine Ngom, président de l'Organisation des professionnels des technologies de l'information et de la communication (OPTIC) d'expliquer :
« Nous estimons qu'aujourd'hui, on ne va pas assez vite dans la digitalisation de l'économie sénégalaise, alors qu'on connait tous les avantages d'une digitalisation poussée, en matière de croissance économique, en matière de gouvernance et de service public, en matière de création d'emplois. »
Donc, une thématique qui vient à son heure, « vu la place qu'occupe le digital dans les orientations des nouvelles autorités avec le Président qui parle de digitalisation massive, mais également de digitalisation numérique », a souligné le président de OPTIC. Et de relever dans la foulée : « Cette année tout comme l'année dernière aussi, tous les pays de l'UEMOA seront présents. La commission de l'UEMOA également sera présente, ainsi que la BOAD qui devrait être présente pour signer une convention avec le regroupement du secteur privé du numérique de l'UEMAO »
Ils seront plus de 5000 visiteurs, plus de 60 stands et plus de 500 entreprises qui sont attendus lors de cet évènement à portée internationale.
En plus du SIPEN, il est également prévu lors de cet évènement un salon national Expo-conférence Dakar industries 2024. L'idée pour cette année, c'est de relancer les échanges sur l'industrialisation et la compétitivité du secteur, en impliquant effectivement les nouvelles autorités gouvernementales. Il s'agira non seulement, selon Ousmane Mbaye, président du syndicat des professionnels des industries du Sénégal (SPIS) « de concocter le speech dans le portage naturel des intérêts de l'industrie sénégalaise, mais aussi d'impulser l'engagement des consommateurs à plébisciter la production locale et de soutenir le consommer local. Les différentes discussions que nous avons avec les autorités gouvernementales, c'est plutôt de se pencher pour voir comment augmenter le pouvoir d'achat plutôt que d'essayer de réduire le prix parce qu'il s'agit tout simplement d'accompagner les industriels sénégalais... »
Le pôle excellence, éducation, formation professionnelle, l'enseignement supérieur de son côté, «envisage de réunir les acteurs de tous les secteurs pour réfléchir sur une problématique essentielle, faire l'état des lieux et des perspectives de l'insertion des jeunes en milieu professionnel », a déclaré Pape Madické Diop, président de BEM, qui rappelle que « Cette problématique découle de l'adresse à la nation du président Bassirou Diomaye Faye du 3 avril. Dans cette adresse-là il disait notamment que la qualification des jeunes, leur emploi, était la sur-priorité. »
Sur ce, a fait savoir M. Diop, « Nous avons souhaité travailler autour de ce thème, dire quelle est la contribution du secteur privé, qu'est-ce que nous avons fait jusqu'à aujourd'hui ? Quelle notre contribution à la qualification des jeunes et à leur insertion en milieu professionnel ? »