Le parquet a requis 18 mois de prison contre Bruno Bidjang, journaliste de Vision 4 télévision, poursuivi devant le Tribunal militaire de Yaoundé pour propagation de fausses nouvelles. Cette affaire, qui oppose l'État du Cameroun à Bruno François Bidjang Oba'a Bikoro, est sur le point de connaître un dénouement, avec un verdict prévu pour le 11 juillet 2024.
Les Accusations et les Répercussions
Bruno Bidjang est accusé de propagation de fausses nouvelles, une charge qu'il a reconnue dès son interpellation. Selon les autorités, ses actions étaient susceptibles de nuire à la sûreté de l'État. Cette affaire a pris une tournure encore plus complexe lorsqu'il a été révélé que Bidjang avait déjà été condamné par défaut devant le Tribunal de première instance de Sangmelima pour défaut de permis de conduire.
Procédure Judiciaire et Réquisitions du Parquet
Le procès de Bruno Bidjang a commencé en mars 2024, lorsqu'il a réitéré ses aveux lors du premier jour d'ouverture des débats. Toutefois, le parquet a tardé à présenter ses réquisitions, retardant ainsi la conclusion de l'affaire. Ce n'est que le 13 juin 2024, lors d'une audience correctionnelle présidée par le colonel Jacques Misse Njone, que le parquet a finalement requis 18 mois de prison contre le journaliste.
Un Passé Judiciaire Trouble
Le passé judiciaire de Bruno Bidjang, notamment sa condamnation par défaut pour défaut de permis de conduire, ajoute une couche de complexité à cette affaire. Bien que ce délit soit mineur comparé à l'accusation actuelle, il pourrait influencer la décision finale du tribunal militaire de Yaoundé.
Les Implications pour la Liberté de la Presse
Cette affaire soulève des questions importantes sur la liberté de la presse au Cameroun. La condamnation d'un journaliste pour propagation de fausses nouvelles, surtout dans un contexte où la définition de "fausses nouvelles" peut être subjective, pourrait avoir des répercussions sur la couverture médiatique et la liberté d'expression dans le pays.
Verdict Imminent
Le verdict du procès de Bruno Bidjang est attendu le 11 juillet 2024. Si le tribunal suit les réquisitions du parquet, Bidjang pourrait passer les 18 prochains mois en prison. Cette décision aura des implications majeures non seulement pour lui, mais aussi pour le paysage médiatique camerounais dans son ensemble.
L'affaire Bruno Bidjang est emblématique des tensions entre l'État et les médias au Cameroun. Alors que le verdict approche, tous les yeux sont tournés vers le tribunal militaire de Yaoundé, qui déterminera le sort du journaliste. Quelle que soit l'issue, cette affaire continuera de susciter des débats sur la liberté de la presse et la responsabilité des médias dans la propagation de l'information.